L’ancien président angolais José Eduardo dos Santos est mort vendredi 8 juillet, à l’âge de 79 ans, dans la clinique de Barcelone en Espagne où il était hospitalisé. C’est le 23 juin 23 juin 2022 que le prédécesseur de Joao Laurenço était hospitalisé a annoncé le gouvernement angolais.

“Le gouvernement angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès” de José Eduardo dos Santos, affirme ce court message, précisant que le décès est intervenu en fin de matinée.

L’exécutif angolais “s’incline, avec le plus grand respect et la plus grande considération” sur cette figure historique qui, selon lui, a présidé “pendant de nombreuses années avec clarté et humanisme [au destin] de la nation angolaise, à des moments très difficiles”, ajoute encore le communiqué.

Un deuil national de cinq jours a été décidé à partir de samedi pour honorer sa mémoire.

Son nom est lié aux premières années d’indépendance, à l’histoire du MPLA et de la révolution angolaise, à l’entrée dans le XXIe siècle du géant africain… José Eduardo, fils d’Avelino, maçon et paveur de son état, et de Jacinta, a la chance rare de faire des études. En 1961, à 19 ans, il rejoint le MPLA, alors organisation clandestine. Un mois plus tard, il rejoint l’antenne du mouvement de Léopoldville (actuelle Kinshasa).

Puis gagne des galons : il devient vice-Premier ministre et ministre du Plan, jusqu’au 10 septembre 1979. Ce jour-là, Agostinho Neto, le premier président de l’Angola, meurt à Moscou. Dos Santos, logiquement, s’impose et lui succède. Il prend la main sur le MPLA et sur l’État angolais.

Au pouvoir, une autre lutte s’engage, contre Jonas Savimbi et l’Unita, entre 1975 et 2002, date à laquelle prend fin la guerre civile. Vingt-sept ans de guerre civile. Caméléon politique, dos Santos le marxiste négocie des accords commerciaux avec les États-Unis et conforte son pouvoir en sapant l’attrait que pouvait exercer Savimbi à l’international, historiquement proche de certains milieux américains, israéliens, sud-africains et français.

En 2017, il cède son fauteuil présidentiel à son dauphin Joao Laurenço alors ministre de la défense. Depuis, Edouardo Dos Santos s’est réfugié en Espagne où il est décédé ce vendredi 08 juillet 2022.

Bwana Muyenga