Une matinée de réflexion s’est tenue ce samedi 9 avril au centre Arupe. Wine and Book, une initiative de la librairie Blue Jacarandas en vue de promouvoir la culture du livre.

L’événement a porté sur un échange d’expériences autour du livre RESTE AVEC MOI, de l’auteure Nigériane Ayobami Adebayo, qui est un bouquin intéressant et parle des phénomènes de société vécus au quotidien, une réalité purement africaine.
Une matinée-un auteur-un livre, une proposition qui jaillit du choc des idées de Georgette Kabwe et Alice Bulundwe.

« Cette idée est née de l’amour du livre. J’ai rencontrée une dame, une auteure et grande passionnée du bouquin. Un jour elle a dit : faire de la culture un facteur de croissance économique, c’est possible. Alors je me suis dit, partager cette culture et discuter avec les gens, pouvait justement être ce grand facteur qui pouvait générer une croissance économique. Lorsqu’on discute, chacun amène son panel de connaissances. C’est de là qu’est partie l’idée ; en discutant avec Alice on a voulu concrétiser. C’était pas facile au début, mais on y parvient petit à petit. », a déclaré, ce samedi, Georgette Kabwe, libraire à Blue Jacarandas.

Quand les femmes se réunissent, elles discutent beaucoup plus d’accessoires. Pourtant, éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation, l’éducation passant aussi par le partage de bonnes idées, de bons concepts.
« Le livre RESTE AVEC MOI, parce qu’on voulait une auteure congolaise qui pouvait nous capter directement, par rapport à la charge mentale des femmes en milieu urbain dans notre société africaine et nous sommes tombées sur Ayobami Adebayo, qui est une très jeune auteure, d’à peine 34 ans. Nous voulions également parler des régimes matrimoniaux. C’est plutôt un grand débat qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. On a fait un constat selon lequel tout le monde se focalisait sur le régime de communauté universelle des biens, alors que le législateur en prévoit 3 ; est-ce qu’il serait le favori ? Et si ce n’était pas le cas ? », a rajouté la libraire.

Le public qui était essentiellement féminin en est sorti plutôt éclairé.

« Lorsque j’ai été informée de cet événement, je me suis dit il faut y aller parce que c’est toujours un plus. L’expérience des autres nous aide à aller de l’avant. C’est ce qui m’a motivé. Une matinée où on parle de notre culture africaine, congolaise avec des dames bien instruites. Concrètement, aujourd’hui, j’ai appris qu’il faut savoir faire le choix dans la vie et reculer ne nous tue pas. Dans la société, nous subissons des abus qui nous anéantissent et nous empêchent de faire ce qui est bon pour nous. Peu importe où nous sommes, il faut s’arrêter et faire un choix. », raconte Mina Kibambe, gestionnaire du centre d’éveil de la femme dont le projet est la réinsertion des enfants de la rue.

Le peuple congolais est certes, fort en culture, malheureusement, il exclut la lecture qui est aussi un facteur important, un vrai facteur de développement de manière globale.

Eunice Musau