Masangu MBAYA Olga, née le 20 avril 1989 à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, deuxième d’une fratrie de dix enfants.

Elle est journaliste sportive à la Radio Télévision Digital Congo de 2009 jusqu’à ce jour, et correspondante de RFI dans la capitale de la République Démocratique du Congo pour le compte du desk sport. Par ailleurs, ancienne journaliste sportive à Wantashi dans la province du Haut-Katanga et à la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) de Kinshasa.

Cette semaine, le Desk Femme de Globalinfos.net est allé à la découverte de cette journaliste sportive dénichée par François Kabulo Mwana Kabulo.

Parlez-nous du début de votre parcours

(Rire) Mme Ruth, nous sommes en 2007 à Lubumbashi, alors que j’étais en attente des résultats de l’examen d’État ; ayant déjà pris, même, l’inscription à l’université de Lubumbashi.

J’ai alors commencé à exercer à la radio Wantashi comme animatrice d’une émission des enfants et je me disais à l’époque, pour moi, un journaliste sportif, c’est quelqu’un qui disposait de toutes les informations possibles et j’adressais toujours des questions aux confrères du desk Sport à Wantashi sur l’actualité. C’est en ce moment que le Directeur Général de la chaîne de l’époque Carl Nawej va me recommander au responsable du desk M. Étienne Lufulwabo que j’appelle affectueusement “papa Étienne” (sourire). Et j’étais dépourvue de notions journalistiques à l’époque , j’avais des petites notions plus en football (rire). Le DG appelle monsieur Étienne pour lui dire : « Je te confie cette petite, fait d’elle une journaliste sportive. »

Et Papa Étienne m’a presque tout appris (de la rédaction d’un papier, jusqu’à la présentation). Ce que je dispose comme base, je l’ai appris chez Papa Étienne Lufulwabo.

Je me suis mise à effectuer des descentes sur le terrain, sous son guidon, pour apprendre comment réaliser un reportage. Après cette expérience, je me suis mise à écrire mes papiers aussi, à rendre mes reportages, à présenter les émissions (sourire).

Son recrutement à Digital Congo

Poursuivant mon parcours à Wantashi à Lubumbashi, j’ai été remarqué par l’ancien directeur de la RTNC, Monsieur François Kabulo Mwana Kabulo, actuel ministre de sport et loisirs dans notre pays, la RDC. Et là, il sollicite à notre DG mon intégration dans l’équipe sportive de la RTNC, il était convaincu par mes prestations que je me débrouillais très bien.

Et mon chef qui lui dit, tu dois parler à son père, elle est encore très jeune (sourire).

Après, le DG Carle est parti voir mon père tel qu’il l’avait suggéré. Et je n’étais même pas informée de toutes ces démarches… Voilà, c’est après cette étape que je me suis retrouvée à Kinshasa en décembre 2009.

J’avais commencé à la RTNC comme collaboratrice extérieure en participant à des émissions comme “Panorama Sport, Sport dimanche” pratiquement toutes les émissions de sport qui existent à la RTNC et chaque matin, je présentais le journal du sport à la Radio tout comme à la Télé.

J’ai évolué de la sorte jusqu’à ce qu’à être remarqué par Frédéric Kitenge KIKUMBA, qui était DG de Digital Congo et d’ailleurs avant, c’étaient des confrères de Digital qui m’appelaient, je peux citer Eddy Kabelu, Jean-Luc Kapend qui me disait qu’est-ce que tu fais dans la rédaction des vieux (sourire) viens travailler avec nous et le DG Frédéric Kitenge me dit, le jour où tu seras prêtes de venir travailler à Digital, fais-le-moi savoir et au mois de mai 2010, j’ai résolu de quitter la RTNC pour digitale Congo, accueilli à bras ouverts par le DG de l’époque j’y travaille jusqu’à ce jour (rire).

Aujourd’hui, je suis correspondante de la Radio France Internationale (RFI) à Kinshasa au desk Sport.

Expliquez votre attachement au sport Olga

C’est d’abord une passion, tout a commencé dans ma famille, dans celle restreinte, je suis deuxième et dans celle élargie, je suis entourée de cousins, d’oncles qui étaient passionnés par le foot et nous suivions toujours ensemble la télé. Ainsi, j’ai commencé à avoir quelques notions dans le football, je me rappelle d’ailleurs, même avec mes amis à l’école, les discussions gravitent autour du sport. Je tiens à préciser qu’aux humanités, j’ai fait les maths et la physique. Mes amis peuvent témoigner aujourd’hui et j’ai compris que c’était plus qu’un métier, une passion. (rire)

Parlez-nous de vos mentors en journalisme

Effectivement, j’ai des mentors, je citerai M. Étienne Lufulwabo, en tout cas, je lui dois toutes les connaissances basiques que je possède dans ce métier. Et après, c’était NDILA Fanan, d’heureuse mémoire, il m’avait forgé dans la présentation d’un journal, d’une émission, mais aussi les émissions, des débats.

Pour ce qui concerne les modèles, lorsque j’étais à Lubumbashi, je suivais beaucoup Mimi Fail de Mwangaza, Lylas Nyota, ce sont les deux femmes que je suivais beaucoup.

Quel est votre plus grand rêve ?

(Sourire) Mon plus grand rêve a toujours été d’inspirer les jeunes générations à travailler dur pour être meilleurs, pas seulement dans le sport… D’aimer juste le travail pour ne pas rester statique.

Mme Ruth KUTEMBA, l’autre grand rêve est de savoir qu’il y a quelqu’un qui t’écrit en te disant, « Si je me trouve en journalisme, c’est grâce à vous, vous m’avez inspiré, c’est mon plus grand rêve et ma plus grande récompense (sourire). »

Avez-vous des projets d’avenir ?

Évidemment, mon projet d’avenir, c’est de travailler encore et de marquer ma génération, au moins qu’on puisse dire qu’un jour, il y a eu une femme journaliste sportive qui a inspiré les nouvelles générations. Et par la suite, pourquoi ne pas écrire un livre sur sa propre vie ! Expliquer son parcours. J’aimerais préciser que j’estime n’être pas encore arrivé, je voudrais aider beaucoup plus la nouvelle génération et lui dire que c’est possible d’être journaliste, d’exceller et d’être meilleur.

Olga Masangu MBAYA est fière de son profil ?

(Rire) Qu’à même, je suis fière de moi, quand je vois d’où je viens, où je suis, même si je ne suis pas encore arrivée au niveau que je voudrais atteindre, qu’à même, je suis fière de mon petit parcours, même si c’est souvent difficile de prêcher pour sa propre chapelle, tout comme il n’est pas facile de parler de soi. Je dois avouer que je sens cette fierté dans ma famille.

J’aimerais que vous adressiez un message particulier aux femmes

À toutes les femmes confondues, cherchons à être utiles, avant d’être indispensables, je crois que c’est primordial et c’est le plus important.

Trois termes résument la vie de Olga Masangu Mbaya, dont Dieu, la famille et le travail.

 

Ruth KUTEMBA