Au cours de son point de presse tenu ce lundi à Genève, le ministre d’État congolais en charge de la Justice et garde sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, s’est exprimé sur plusieurs questions, notamment l’enquête sur le décès des experts des Nations unies, la situation de Moïse Katumbi et la plainte déposée contre lui en Belgique.

Sur l’enquête internationale, Thambwe Mwamba a mis au défi tout celui qui voudrait se rendre en RDC pour une quelconque enquête de trouver un autre créneau par lequel passer sans collaborer avec les institutions congolaises.

Thambwe Mwamba assure que la RDC n’est pas un pays sous tutelle des Nations unies pour que les gens s’y rendent selon leurs propres conditions. Il s’est comporté en défenseur de la justice congolaise : « Dans la vidéo de leur exécution, nous avons identifié une douzaine de personnes parmi lesquelles quatre étaient plus actives et ont posé des actes qu’on voit parfaitement. Ces quatre personnes sont aux arrêts, les autres sont en fuite. Le procès qui s’est ouvert le 5 juin à Kananga se poursuit. Dans le prochain mois, il va connaître un aboutissement.  Le Kasaï va connaître pendant les années qui viennent tout une série des procès liés aussi bien à l’assassinat des deux experts des Nations unies qu’aux autres victimes congolaises. » A-t-il soutenu.

Katumbi ne peut pas être candidat…

Sur le cas de Moïse Katumbi, le Ministre de la justice, auteur de l’accusation de mercenariat contre l’Ex Gouverneur du Katanga, a déclaré qu’il ne voyait pas d’ « inconvénient » au retour de ce dernier au pays. Mais il précise : « Quel que soit le courrier envoyé par le Haut-commissariat, ça ne change strictement rien par rapport aux dossiers qui attendent Moïse Katumbi en RDC».

Un ajout à cette déclaration semble tout dire, celui qui est visé par une enquête en Belgique pour terrorisme et crimes contre l’humanité, a estimé que toute personne qui jouit d’une double nationalité ne peut prétendre à un poste électif en RDC.

Katumbi a déjà été élu à un poste de responsabilité politique en 2006 (député national et député provincial) puis en 2007 comme Gouverneur de l’Ex province du Katanga. Pour certains observateurs, cet argument vient prouver l’objectif primordial du pouvoir de Kinshasa, celui d’empêcher à Katumbi de briguer un mandat présidentiel.

En rappel, suite à la correspondance du Haut-commissariat des nations unies aux Droits de l’homme, Moïse Katumbi avait annoncé son vœu de rentrer très prochainement en RDC.

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