Le stade Manika présente un état pas bon du tout, bien qu’il continue à accueillir les rencontres de football et les différentes séances d’entraînement. Mikuba y était pour le constat. A première vue, on se demande si celui-ci est un stade de la rue n’appartenant à personne. Son état est plus que déplorable. Sur le terrain, dans les vestiaires, les gradins, même derrière la tribune, le constat est décevant.

Derrière les deux poteaux, l’on constate des herbes de plus des 20cm, qui n’ont visiblement pas été touchées il y a bien longtemps pour l’entretien. Ici, c’est même pire, car les urinoirs ne sont presque plus visibles.

La tribune n’est pas exclue. Les sièges sont cassés, certaines tôles sont détachées. Dans les vestiaires les choses semblent encore pires. Aucun siège dedans, les toilettes présente un visage honteux car elles sont bouchées et dégagent une odeur insupportable. Les poubelles d’à côté, sont oubliées. Derrière la tribune, les bouteilles en plastique, les sachets, et d’autres déchets sont en grand nombre. Quand la caméra de Mikuba approche, l’un des agents supplie que les images ne soient pas prises.

Sur le terrain, bien couverts par la pelouse, il y a des trous ci et là à cause des tantes qui sont posées lors des différentes manifestations, extrasportives. La hausse du prix de location de cette infrastructure sportive qui passe de 50 à 100$, a poussé les sportifs lualabais à dire non, en avançant certaines raisons telles que : le manque des sponsoring des équipes, le mauvais état de terrain, la carence des dirigeants assis financièrement.

Ils ne sont pas d’accord, oui, mais Mikuba n’est pas resté seulement sur ce seul son de cloche. Vendredi 7 avril lors du tournage de ce reportage, aux environs de 12 heures, le gestionnaire du stade est contacté par le reporter, il fixe lui-même le rendez-vous à samedi avant midi. Dommages, le samedi 8 avril, les appels ne sont pas décrochés. Pas de rappel non-plus. Ainsi, Mikuba constate avec un goût amer que le stade Manika n’est qu’une une vache laitière, non entretenue.

Michael Patient