De longues files d’attente devant les stations-service ont continué jeudi de provoquer des embouteillages monstres à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) en proie depuis plusieurs jours à une pénurie d’essence massive et inexpliquée.

Depuis lundi, le carburant à la pompe s’est raréfié et des stations-service ont progressivement fermé dans la mégapole d’environ 15 millions d’habitants, pour des raisons que le gouvernement n’a pas dévoilées.

Dans un communiqué, le ministère congolais des Hydrocarbures a indiqué avoir enregistré une baisse significative de stocks de carburant dans le pays et imposé aux pétroliers distributeurs de rationner les ventes à la pompe.

Sur la télévision d’État mardi soir, le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu a exhorté les habitants de Kinshasa à réduire leur consommation de carburant.

Les consommateurs doivent savoir que pour chaque litre d’essence acheté, l’État paie 1.700 francs congolais (0,83 USD)”, s’est-il justifié.

Selon une source proche du milieu patronal congolais, la pénurie serait due au fait que le gouvernement n’a pas versé aux importateurs sa quote-part en vue du renouvellement des stocks.

Selon le système de rationnement actuel, les automobilistes sont autorisés à acheter 20 litres d’essence et les chauffeurs de bus 30 litres.

Mais dans la pratique, personne n’arrive à s’en procurer, et les véhicules s’agglutinent en longues files d’attente autour des stations-service dans l’espoir d’un prochain réapprovisionnement, bloquant la circulation dans une ville où les embouteillages sont déjà courants en temps normal.

Jeff Kalala