la société civile décrie la recrudescence de l’insécurité qui ne dit mot depuis plusieurs mois à Matadi , chef lieu de la province du Kongo-Central.

C’est ce qu’a fait savoir son coordonnateur de la commune de Nzanza, Jean Nzuzi, le mardi 31 août dernier dans la soirée avec la presse locale.

Selon lui, cette recrudescence des vols à main armée dans la ville de Matadi en général et dans la commune de Nzanza en particulier serait due par la carence des éléments de la police dans la zone.

il y a carence des éléments de la police dans cette juridiction, la commune de Nzanza, dont les habitants sont estimés à plus de 350 000, ne dispose que de 30 policiers opérationnels” a fait savoir Jean Nzuzi.

Et de poursuivre

A Nzanza, sur sept quartiers que compte cette commune, il n’y a que quatre sous commissariats de la police, avec 30 éléments opérationnels sans une quelconque logistique ,un nombre inutilement élevé des policiers sont notamment à la PCR et aux hydrocarbures.
Ces policiers rançonnent et tracassent les chauffeurs et les commerçants dans les différents carrefours, où ils sont commis” a-t-il poursuivi.

Il suggère aux autorités locales pour que certains policiers commis à la circulation routière, soient affectés à la police administrative pour mettre fin à l’insécurité qui y sévit.

Le bourgmestre de Nzanza, Nour Lukombo, confirme ces statistiques de la société civile. Il déplore le fait les autorités ont négligé l’approche de la police de proximité.

D’après Jean Nzuzi, l’insécurité à Matadi, le mois d’août dernier, sur cinq changeurs de monnaie, environ quatre ont été blessés par balles et leurs sacs contenant d’importantes sommes d’argent emportés par des braqueurs.

Pour rappel, les cas de l’insécurité sont signalés dans plusieurs quartiers de la ville. Plusieurs maisons sont victimes d’incursions des gangsters urbains, appelés Kulunas.
Le dernier cas en date est celui vécu le 25 août dernier à 19 heures, un établissement des services financiers a été dévalisé en plein rond-point Kinkanda. Les criminels ont tiré plusieurs fois en l’air, afin de réussir leur opération sans la moindre réaction des forces de l’ordre.

Mpandanjila Mukuna