A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes qui a pour thème Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la covid-19 et du numérique , Global Infos a reçu les avis de trois femmes leaders et entrepreneuses :

En plus d’être Etudiante en Licence de l’Université Pédagogique National, Mme Dorcas MUMBEMBE est la fondatrice de l’Ecoplus, une entreprise qui produit des emballages papiers biodégradables à Kinshasa.

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Pour sa part, Madame Sivi MALUKISA est Directrice Générale de Manitech Congo, une société agroindustrielle spécialisée dans la production des confitures, pate d’arachide et les sauces à Kinshasa ; elle est aussi diplômée en Biotechnologie et possède une carrière en ressources humaines.

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  De son côté, au-delà d’être Chief Exécutive Officer (CEO) de Levels communication, une entreprise basée dans la communication visuelle, Madame Solène TSHILOBO est Assistante à L’institut Supérieur Pédagogique ISP Lubumbashi et Manager générale au Réseau Solidaire des jeunes Entrepreneurs du Congo – RESOJEC en sigle.

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Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la covid-19 et du numérique ». Quel est le message qu’on veut véhiculer ?

D’après Mme Dorcas MUMBUMBE, avant la covid n’est pas égale à après la covid, elle a causé beaucoup de dégâts dans le monde, et il y a plusieurs de femmes qui n’arrivent pas à se relever, qui sont tombées en faillite, et qui ont perdu la motivation, mais moi je crois que c’est un message fort de se dire oui tu es une femme, tu es tombée en faillite, mais tu as un pouvoir en toi, tu as la possibilité de te relever et de continuer le chemin. Oui je crois à l’égalité un jour.

 Pour Mme Sivi MALUKISA, la femme a un rôle à jouer dans le monde tel qu’il est en train de se transformer, dans le new normal (nouvelle normalité), d’autant plus qu’elle est la première à être impactée ; lorsque l’économie bat de l’ail, c’est la femme qui se met en avant pour protéger ses enfants, elle est la première à se sacrifier, à supporter tout le monde, même ses hommes, ça peut être son frère, son père, son époux. Les femmes sont toujours les premières victimes et les premières à être au front lors de toute crise qui arrive ; dans cette crise comme toute autre, le 08 mars porte tout son essence sur le combat des femmes pour un monde égalitaire, futur c’est loin à mon avis.

 Selon Mme Solène TSHILOBO, le message est que l’on veut démontrer la capacité qui est dans la femme et la pousser à travailler dur et s’égaliser sur le plan professionnel, elle doit se sentir à la hauteur tout en utilisant cet outil numérique pour lui permettre de communiquer. La femme doit être motivée, créative, avoir une vision claire et accompagnée les autres.

Quelles les contraintes et opportunités pour les jeunes dames Entrepreneuses ?

Pour La représentante de l’ECOPLUS, j’ai beaucoup d’opportunité sur le plan entrepreneurial, c’est-à-dire quand je me retrouve dans un milieu où il y a beaucoup de garçons, je suis toujours privilégiée. En fait, il y a beaucoup d’opportunités pour les femmes, parce qu’aujourd’hui on veut réveiller dans la femme, cette lionne qui dort, parce qu’on a remarqué que partout où les femmes gèrent, il y a quand même de l’épanouissement, alors on veut réveiller ça mais la femme est encore endormie, espérons qu’elle va se réveiller.

Et Mme Sivi souligne dans le même sens que partout où l’on va, il y a un seul message : on doit accompagner, encourager l’entrepreneuriat féminin, il y a beaucoup d’initiative pour aider les femmes à créer et à développer leurs entreprises. Il y a un gros effort national et international pour pousser les femmes. Par exemple à la fondation Tony Elumelu, à laquelle nous appartenons en tant que Alumni, cette année, il y a un accent particulier encore sur les femmes dans la sélection normale, et puis il y aura une sélection, pour encore plus de femmes ; on a vu ça aussi avec le concours entrepreneurial national de la RDC COPA-PADMPME où on a d’abord mis en avant les femmes, en disant qu’il y a un quota bien précis, pas moins de 40% des femmes seront sélectionnées. En plus de ça, il y a encore un autre concours rien que pour les femmes, donc il y a beaucoup d’opportunités. Pour les contraintes, les femmes et les hommes ont les mêmes contraintes et problèmes, pas de penchant pour la femme, à mon avis, par contre, lorsqu’on aborde la question sociétale, il y a le poids culturel sur la femme qui réussit ; plus une femme monte, plus elle réussit, plus elle est marginalisée, catégorisée etc., et ça parfois les femmes ne l’assument pas, elles torpillent elles-mêmes leurs destinés, leurs carrières et se maintiennent dans une forme de bulle, elles réussissent plus ou moins par peur d’être marginalisé par la société.

En fin Mme Solène relève par contre que, généralement les femmes ne s’intéressent pas trop à l’information, et négligent tant soit peu les opportunités qui se présentent ; les opportunités, il y en a mais, on privilégie la femme, et pas n’importe laquelle, mais celle qui possède des compétences pour l’aider à avancer dans ce qu’elle fait. Bref, je dirais que pour les contraintes

Pour conclure, vos appels aux femmes, entant que Leaders entrepreneuses  

Leader de son état, Mme Mumbembe fait simplement appel aux femmes pour leur dire de ne pas considérer cette journée comme celle où l’on va juste porter des pagnes, aller boire, faire des sorties pour fêter, mais d’être un peu consciente pour analyser et trouver ce qu’elles peuvent faire pour changer quelques choses, alors si toutes les femmes pensaient de cette manière, moi je pense qu’en 2030, on parlera de la parité 50-50. Qu’elles puissent réveiller cette lionne qui dort en elles, pas se considérer comme un être inférieur, et de continuer la lutte.

La manager générale de Manitech Congo, lance un appel fort qu’il est de la responsabilité de toutes les femmes de se lever et de jouer pleinement leurs rôles. Je sais que ce n’est pas facile, mais elles doivent se forcer, on a un pays à construire ; Nous sommes la plus grande population dans ce pays, si nous ne travaillons pas, nous allons perdre ce pays. Aussi, si les femmes se donnent à fond dans l’éducation et développement durable, par exemple, ce pays va changer, c’est sûr. Que chacune se lève et travaille dans son coin. Enfin, Mme Tshilobo demande aux femmes de se mettre au travail, de bosser dur, de ne pas attendre des autres, ni attendre que quelqu’un vienne le faire à leur place, mais de se donner

Theo Lutumba/ globalinfos.net