La ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu se réveille ce mardi 27 septembre 2022 timidement et sous un calme apparent.

À cette deuxième journée de la ville morte décrétée par la coordination de la société civile et forces vives en province du Nord-Kivu, les portes des écoles, institutions supérieures et universitaires restent fermées.

Au quartier Mapendo, communément appellé Birere, centre commercial de la ville touristique, la majorité d’opérateurs économiques peinent à rouvrir leurs différentes activités.

” Nous avons jusque-là du mal à ouvrir nos boutiques et magasins. Par parce que nous respectons l’appel lancé par la société civile, mais parce que nous redoutons les actes de vandalisme et pillages qui s’observent souvent quand il y a des manifestations.”, déclare un commerçant rencontré devant sa boutique fermée au centre-ville de Goma.

Dans différentes rues, le Transport en commun reprend timidement. Quelques bus, voitures et motos sont visible cet avant-midi sur la voirie urbaine de la ville touristique. Cependant, les conducteurs déplorent le manque des clients.

“Il nous est difficile de rester à la maison deux jours d’affilée vu que nous vivons nous autres au taux du jour, c’est pour pourquoi nous sommes obligés de travailler. Toutefois comme les autres activités restent fermées au centre-ville et à Birere nous peinons en tout cas à voir des passagers.” Indique un taximan rencontré dans les rues de la ville touristique.

Au quartier Majengo, un des plus mouvementés dans l’extrême Nord de la ville de Goma, des dixains de jeunes ont tenté de barricader la route et manifester avant de se voir être vite dispersé par les éléments de la police nationale Congolaise qui ont fait usage des gaz lacrymogènes

Pour rappel, cette nouvelle mobilisation, pour demander la levée de siège qui est à sa seconde journée intervient quelques jours après le passage du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et une forte délégation mixte gouvernement assemblée nationale pour évaluer cette mesure exceptionnelle décrétée il y a un peu plus d’un an par le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour éradiquer l’insécurité au Nord-Kivu et Ituri.

Élie TSONGO