La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a exprimé son étonnement face aux récentes déclarations et menaces du Général John Numbi Banza Tambo, ancien Inspecteur Général de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ces menaces interviennent à quelques semaines des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales, y compris municipales en RDCongo.

Le Général Numbi est recherché par la justice militaire congolaise en lien avec son implication présumée dans l’assassinat des Défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi en juin 2010, membres de la VSV. Pour l’association, sa présence en liberté constitue une menace pour les Défenseurs des Droits de l’Homme.

La VSV a également condamné fermement les récentes déclarations du Général Numbi contre les Institutions légalement établies, notamment le Président de la République et d’autres Institutions de la République.

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) avait également réagi aux menaces proférées par le Général John Numbi Tambo Banza envers le régime du Président Félix Tshisekedi. Le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a minimisé ces menaces, les qualifiant de “tentative maladroite de semer la peur“. Il a souligné que sous la direction du Président Tshisekedi, le gouvernement travaille à résoudre les problèmes au sein de l’armée.

Dans une vidéo de près de 11 minutes devenue virale sur les réseaux sociaux, le Général Numbi a critiqué le Président Félix Tshisekedi et son administration, appelant les forces armées et la police à ne plus se soumettre à ses directives. Le gouvernement semble maintenir le cap en vue des prochaines élections, minimisant ainsi l’impact des déclarations du Général Numbi.

Le Général Numbi est actuellement en exil et en désertion. Ses critiques ont porté sur divers aspects, notamment le processus électoral en cours et l’accentuation présumée du tribalisme. Il a exhorté à “barrer la route à Félix Tshisekedi” et a lancé un appel à la “reprise du pouvoir” de manière pacifique ou coercitive.

Jeff Kalala