Le procès en appel sur l’assassinat de l’activiste Rossy Mukendi s’est poursuivi ce jeudi 27 octobre devant la Haute Cour militaire à Kinshasa. La violation des consignes qui est une des préventions retenues contre la commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso a été examinée par la cour. Le ministère public estime que, la consigne donnée par le responsable de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo, le 24 février 2018 lors d’une parade, de ne pas utiliser les armes létales lors des manifestations de la population, a été violée par Carine Lokeso. Thèse que la partie Lokeso réfute et sollicite la comparution de Sylvano Kasongo pour confirmer si cette consigne avait été donnée à sa cliente.

“Nous, nous sommes partis du fait qu’il y a eu mal jugé de l’arrêt qui a été rendu au niveau de la cour militaire, alors nous avions relevé un élément, c’est que le juge n’a pas bien dit le droit, en ce qui concerne la violation des consignes, alors que la consigne avait été donnée de manière générale à tous les policiers le 24 février 2018 au stade des Martyrs par le Général Kasongo. La cour dira qu’il existe une consigne particulière qu’elle a violée. Nous sommes venus demander à la Haute Cour qu’elle nous montre la consigne particulière que notre cliente a obtenue en plus de la consigne générale. Faire comparaître le général Sylvano Kasongo est très nécessaire, la source de la consigne est unique et la seule source, c’est le général Kasongo et la seule personne qui peut nous dire avec précision mathématique de ce qu’il a dit au stade, c’est le général Kasongo et donc c’est de lui que nous attendons cette précision. Si la cour refuse de le faire comparaître, le doute va nous profiter parce que nous avons besoin de la lumière”, a déclaré Jean Marie Anzelia, avocat de Carine Lokeso.

La Haute Cour militaire a renvoyé l’affaire au jeudi 02 novembre prochain pour la poursuite de l’instruction.

36 ans, Rossy Mukendi, initiateur du Collectif 2016, avait été tué par balle le 25 février 2018 alors qu’il participait à une manifestation appelée par les laïcs catholiques pour exiger des élections crédibles. Licencié en relations internationales à l’Université pédagogique nationale (UPN), il était aussi assistant dans la même université.

Jeff kalala