Le procès sur la répression meurtrière du 30 août dernier à Goma, chef lieu du Nord-kivu s’est poursuivi, jeudi 21 septembre 2023. Au cours de cette audience, le prévenu colonel Mike Mikombe ainsi que ses avocats, la comparution devant la cour militaire du gouverneur du Nord-Kivu, général Constant Dima Kongbwa, et d’autres officiers des FARDC dans ce procès du carnage présumé des adeptes de la secte messianique appelé ” Wazalendo”.

Diplômé en stratégies de défense et commandant brigade de la Garde républicaine, cet officier a déclaré devant la cour détenir des preuves irrévocables qui mettent à nu les gouverneur Constant Ndima Kongbwa comme ordonnateur l’ordre opérationnel. Il tient à la comparution du gouverneur pour que ce dernier démontre devant les juges quelle a été sa part de responsabilité d’abord dans cette opération et par la suite dans le carnage présumé survenu ce jour.

Le colonel Mikombe qui continue de clamer son innocence dans cette affaire, soutient que les adeptes “Wazalendo”, étaient reconnus comme une force supplétive du M23 et pourraient faciliter l’infiltration de la rébellion du M23 dans la ville de Goma, à en croire l’ordre opérationnel.

Au cours de la même audience, la cour a décrété un huis-clos pour procéder à la projection et à la visualisation des images illustrant toutes les scènes des violence ces commises le jour du drame.

Il sied de rappeler que le 30 août dernier à Goma, les forces de l’ordre ont réprimé violemment une manifestation des adeptes de la secte qui se font appeler aussi Wazalendo. Plus de 50 morts et des dizaines des blessés ont été enregistrés. Une centaine de manifestants ont été interpellés, leur procès a démarré le 1 er septembre dernier au tribunal militaire de garnison de Goma. Il y a aussi six militaires, dont deux officiers supérieurs impliqués dans cette répression qui sont jugés devant la cour militaire du Nord-Kivu, pour établir les responsabilités et sanctionner les coupables de cet acte. Par ailleurs le gouverneur militaire du Nord-Kivu a été rappelé en consultation à Kinshasa dans le cadre de cette affaire.

 

Fidel Kasak