Face à l’avancée sans embages du train electoral, le silence de Joseph Kabila a eu ses limites. À seulement quelques mois de la date prévue pour les élections présidentielles et législatives en République Démocratique du Congo, le très taiseux ancien président de la République Joseph Kabila a brisé le silence face à la situation politique, économique et sociale de la République démocratique du Congo.

Le Raïs a réuni quelques membres de sa famille politique, le Front Commun pour le Congo (FCC) à sa ferme privée de Kingakati dans la périphérie de Kinshasa. Le prédécesseur de Tshisekedi a évoqué sa relation avec l’actuel président dont l’acte de divorce entre les deux personnalités avait été signé en décembre 2020.

Joseph Kabila a expliqué aux cadres du FCC qu’il n’y a jamais eu de contact entre lui et celui à qui il a passé le flambeau.

«Il faut noter que depuis le coup d’état constitutionnel en décembre 2020 (renversement de la majorité à coût d’achats des députés de la majorité élue), il n’y a jamais eu ni contact, ni relation, ni complicité latente entre le FCC et le pouvoir en place. Il est donc foncièrement faux d’affirmer qu’il existerait des contacts avec un pouvoir qui ne respecte pas les fondamentaux de la république : la constitution et ses lois», a-t-il dit.

Depuis l’avènement de l’Union Sacrée sur Initiative du Président Félix Tshisekedi, plusieurs caciques et fidèles de celui qui a dirigé le pays pendant 18 ans ont tourné le dos pour rejoindre le camp Tshisekedi.

À ce jour, l’ancien président de la République n’a pas encore dévoilé sa stratégie pour reconquérir le pouvoir et renverser son successeur qui a su déboulonner presque tous les plans et stratagèmes de la Kabilie.

Bwana Muyenga