L’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), a disponibilisé le rapport provisoire produit pour son compte par un consultant, sur la joint-venture sino-congolaise, la Sicomines, qui a vue jour dans le cadre de l’accord de coopération conclu en 2008 entre la République Démocratique du Congo (RDC) et des sociétés chinoises.

Considéré comme contrat du siècle, le contrat sino-congolais prévoyait de prêts de 6 milliards de dollars américains des entreprises chinoises, dont la moitié pour les infrastructures en échange de l’exploitation du cuivre et du cobalt.

Pour ce qui concerne le projet infrastructures, qui selon le rapport, constitue “l’objectif principal” du dit contrat et qui se pose alors “en véritable opportunité” de développement pour la RDC à travers la construction de milliers de km de lignes de chemin de fer et de routes, le rapport révèle que sur les trois milliards de dollars américains prévus pour les infrastructures, moins d’un milliard a été réellement décaissé par la partie chinoise.

Selon ce rapport, 43 projets d’infrastructures ont été réalisés entre janvier 2008 et décembre 2018 pour un total de 814,6 millions de dollars, ce qui est de loin inférieur à 3 milliards prévus.

Le rapport révèle également que sur les 43 projets réalisés, seuls 15 figurent sur la liste des travaux initialement prévus. À l’auteur du rapport de s’interroger :

Le problème se pose de savoir comment et par qui ces projets ont été sélectionnés pour se retrouver sur la liste des projets à réalise“.

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a commencé le réexamen de l’accord signé en 2008 avec la Chine. Ce, dans le cadre de la révision des contrats miniers annoncée au mois de mai dernier par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Bwana Muyenga