Adolphe Muzito, leader de Nouvel Élan, a passé le flambeau à Martin Fayulu à la coordination de la plate-forme politique Lamuka ce mardi 11 octobre 2022 au siège du parti cher à l’ancien premier ministre.

Absent, le tandem Muzito-Fayulu a été représenté par leurs secrétaires généraux respectifs notamment Devos Kitoko de l’ECIDé et Blanchard Mongomba de Nouvel Elan.

Cependant, le communiqué final n’a pas été dévoilé sur base d’un désaccord qui règne entre le clan Muzito et Fayulu.

« La passation se fera sans communiqué final parce que les réunions de la cellule politique n’ont pas apporté une conclusion, il y a eu divergence entre membres de la cellule politique. Ce qui fait que vous n’allez pas bénéficier du communiqué final du presidium à ce jour. C’est sur fond de cette divergence dans la cellule politique que nous allons devoir passer le flambeau au représentant du coordonnateur entrant de manière à lui permettre de bien exercer ses fonctions » a dit Blanchard Mongomba, Secrétaire Général de Nouvel Elan, juste après l’hymne national.

En contradiction, le Secrétaire General de l’ECIDé a tenté de minimiser la tension interne entre le duo Muzito et Fayulu. « (…) en fonction de principe de continuité, nous allons poursuivre les discussions au sein de la cellule politique sous le mandat du nouveau coordonnateur, voila pourquoi je ne vais pas parler de divergence mais des travaux non-achevés » a réagit Devos Kitoko, ovationné par les militants de sa formation politique.

Aux États-Unis, Martin Fayulu prend les commandes du presidium de Lamuka pour la première depuis la prolongation de la gestion de la plate-forme quittant de 3 à 6 mois.

Si les divergences règnent au sein de cette coalition électorale, transformée en plate-forme politique de l’opposition, le plébiscite d’Adolphe Muzito comme candidat à la Présidentielle et Martin Fayulu par leurs différents partis politiques posent des questions sur qui va désister pour l’autre comme prochain candidat Président de la République aux prochaines élections.

Candidat à la présidentielle en 2018, le clan Martin Fayulu tient à se représenter, de même pour l’aile Muzito qui nourrit également les ambitions Présidentielles. Un jeu de tir de rideau entre les deux clans, alors que les élections prévues en 2023, selon le délai constitutionnel, se profilent à l’horizon.

Bwana Muyenga