António Guterres, Secrétaire général des Nations-unies, arrive vendredi 5 mai à Bujumbura (Burundi). C’est pour participer à la onzième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de surveillance de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région. Il s’agira de faire le point sur les progrès et les difficultés dans la mise en œuvre de l’accord signé à Addis-Abeba il y a 10 ans.

Les échanges porteront également sur la mise en œuvre des accords de Luanda et de Nairobi relatifs au retrait du M23 et au processus de désescalade dans le rapport entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame.

António Guterres discutera également tous les dirigeants de la région présents à ladite réunion. Il aura déjà l’occasion d’évoquer la question congolaise mercredi avec William Ruto à l’occasion d’un dîner d’État offert par le Président du Kenya.

La réunion se tiendra dans un climat de tension entre Kinshasa et Kigali. Les dirigeants congolais accusent leurs homologues rwandais de saboter l’accord-cadre d’Addis-Abeba et les récents compromis de Nairobi et de Luanda. Vendredi dernier, ils notaient que les « efforts sont annihilés par la mauvaise foi du Rwanda, à travers des infiltrations multiples et son influence directe sur le mouvement de terroristes, M23 ».

«10 ans après la signature de l’accord-cadre d’Addis Abeba, cet accord cadre reste et demeure la boussole qui doit guider l’action de la communauté internationale, notre action car le rétablissement de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo nécessite l’engagement de l’ensemble de la région, disait le 12 mars 2023 devant la presse à Goma le représentant permanent du Gabon à l’ONU», Michel Xavier Biang.

Jeff Kalala