C’est le Ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa, qui l’a révélé ce lundi 23 août 2021. C’était à l’occasion du lancement du séminaire de mise à niveau des agents et cadres de l’Agence Nationale de Promotion des Exportations (ANAPEX), au Musée national, à Kinshasa.

C’est déjà plus de 4 décennies que les échanges commerciaux de la RDC avec l’extérieur sont essentiellement dominés par une balance courante structurellement déficitaire. Traduisant le faible niveau des exportations face à de importations de plus en plus croissantes. En vrai dire, la RDC dépend de l’extérieur pour nourrir sa population en dépensant annuellement près de 1,5 milliard USD dans les importations des produits alimentaires. Ce qui est inadmissible pour un pays à vocation agricole, doté de 80 millions d’hectares de terres cultivables. Tandis que le pays importe annuellement près de 500 millions de dollars des produits pharmaceutiques pour un pays capable de développer les industries pharmaceutiques. Aujourd’hui, n’avons pas la capacité de rencontrer la demande intérieure des produits pharmaceutiques de 10%“, a fait savoir Jean-Lucien Bussa.

Pour sa part, le Directeur général de l’ANAPEX, Mike Tambwe Lubemba, a souligné que la RDC n’est pas un acteur majeur dans le commerce international au regard de la structure des échanges commerciaux. Et ce, nonobstant son appartenance à des multiples regroupements économiques sous-régionaux et régionaux.

En dépit du potentiel immense que regorge la RDC, ses exportations à destination des différents marchés sont dérisoires, constituées essentiellement des matières premières. Malgré son appartenance à des multiples regroupement économiques sous-régionaux et régionaux, la RDC n’est pas un acteur majeur dans le commerce international au regard de la structure des échanges commerciaux. Elle se présente comme un marché annexe au sein duquel les opérateurs économiques  des pays limitrophes écoulent leurs produits dans le cadre d’un commerce transfontalier. Le défi de l’économie congolaise est essentiellement structurelle “, a dit Mike Tambwe Lubemba.

Et de poursuivre :

La structure des échanges extérieurs du pays est restée marquer par l’importation des produits manufacturés, un peu plus de 70% et des produits viviers de grande consommation à plus ou moins 25%. Par contre, ces exportations sont constitués à près de 95 % des produits primaires, minerais et hydrocarbures. Et à 5% des produits agricoles et autres. La participation de la RDC au commerce intra-africain est faible et sa part dans le commerce mondial demeure insignifiant“.

À travers ce séminaire, le Ministère du Commerce extérieur se fixe l’objectif de réduire les importations superflues, de mettre en place une politique d’import-substitution afin des d’élargir l’offre des produits exportables et de soutenir les secteurs stratégiques à l’exportation.

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