Jean-Michel Sama Lukonde a clôturé, ce mardi, à Kinshasa, la quinzaine de l’enfant africain et ce, devant plusieurs personnalités du pays et des agences du système des Nations-Unies œuvrant dans la protection des enfants. A l’occasion, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge s’est réjoui du thème qui, selon lui, permet de décrier les violences dont sont victimes les enfants au nom de la tradition.

“Le thème choisi cette année étant : « élimination des pratiques néfastes affectant les enfants : progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013», à ce titre, je me réjouis que le thème choisi, nous permette de décrier les violences perpétrées contre nos enfants, sous le sceau de la tradition, pour quelques raisons que ce soient.
En effet, la vocation première de nos traditions, d’éduquer et d’intégrer nos enfants à la vie sociale est souvent détournée pour prendre des formes avilissantes et profondément destructrices pour nos enfants. En tout état de cause, il est de notre responsabilité collective de nous ériger contre ces dérives, dans l’intérêt premier de nos enfants” dit-il dans son discours de clôture.

Et de poursuivre :

“J’en appelle solennellement, à une mobilisation plus accrue de tous les acteurs intervenants dans la protection des enfants ; à rallier notre cause dans un cadre de concertation et de collaboration permanente, au sein d’une campagne coordonnée par le Gouvernement à travers le Ministère du Genre, Famille et Enfant. C’est ensemble que nous parviendrons à réaliser pour chaque enfant congolais, le rêve d’une enfance pleine et épanouie sans violence ni exploitation”.

Aussi a-t-il fait savoir que la situation de l’enfant africain est une préoccupation pour tous.

“Au regard du constat fait au quotidien, la situation de l’enfant en Afrique doit être une préoccupation pour tous. En effet, en plus d’être utilisés comme de la « chair à canon » dans la guerre injuste à l’Est de notre pays, les enfants sont souvent exploités pour accomplir des tâches épuisantes, au-delà de leur capacité physique. Ces actes d’inhumanité sont souvent aggravés par des violences sexuelles qui touchent particulièrement la gente féminine.
Qu’il s’agisse de violences corporelles, morales, de mutilations génitales, du proxénétisme ou d’exploitations sous toutes ses formes, pour quelques raisons que ce soient, les violences faites aux enfants ne doivent plus avoir pignon sur rue dans nos sociétés. En tout état de cause, il est de notre responsabilité collective de nous ériger contre ces dérives, dans l’intérêt premier de nos enfants” a t-il poursuivi.

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