C’était le 14 avril 1998 lorsque les éléments militaires de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) avaient enterré vivant ou mort plus de 50 personnes dans des fosses communes après une attaque du camp militaire par des mai-mai. Ce sont les habitants de la partie Nord de la ville qui avaient été les plus visés par la vengeance des forces de l’AFDL. Ces dernières accusaient les habitants de collaborer avec l’ennemi.  

20ans après, aucune action n’a été intentée jusque là en justice afin de remettre les victimes dans leurs droits. A en croire Léon Tsongo, coordonnateur du Comité des victimes survivantes des massacres de Kikyo, COVISMAKY, la constitution du dossier est en cours afin de déposer une plainte contre les auteurs. Au stade actuel, le Comité des victimes survivantes des massacres de Kikyo est en phase de constituer les éléments à présenter à la justice, a-t-il fait savoir. « Nous avons accueilli ici des experts des Nations Unies en 2009, nous leur avons présenté  même des rescapés avec des orphelins. Il ya un avancement parce qu’il est dit dans ce rapport  Mapping que des faits antérieurs à la création de la CPI vont être pris en compte par des tribunaux spéciaux  qu’on va établir, donc nous pensons que c’est déjà le début. Mais aussi à notre niveau nous avions écrit une lettre à l’officier de l’Etat civil à la mairie pour demander  des attestations de décès pour des gens qui avaient péri ce jour là et nous sommes entrain d’évoluer avec  ces attestations, nous pensons que d’ici là  nous allons terminer ce dossier et nous allons amener ce dossier à l’institution qui sera compétente pour traiter de ces faits que s’étaient commis ici chez nous à Butembo »,a poursuivi Léon Tsongo.

Au cours de la messe organisée à l’occasion à la paroisse de Lyambo à Kalemire, le Père Kizito Ngulirahi a suggéré aux organisateurs de plaider auprès des autorités politico-administratives pour que la journée  du 14 avril soit solennellement commémorée en mémoire de toutes les victimes de la guerre en RDC. « Je pense que les organisateurs de cette journée plus d’autres structures, nous  devrons  un jour mener des démarches  pour en faire une journée solennelle non seulement au sein de la ville de Butembo mais pourquoi pas sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo pour faire honneur à nos frères et sœurs qui ont été victimes de la guerre au sein de notre  pays », a déclaré le Père Kizito.

Cette journée a été marquée par une messe suivie du dépôt des gerbes des fleurs sur les fosses communes.

Florida KAHAMBU

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