Dans un communiqué publié ce vendredi 01 décembre 2017, L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ a condamné ce qu’elle qualifie de répression brutale des manifestations pacifiques organisées par l’opposition le 30 Novembre.

« Pour empêcher ces manifestations, les autorités ont déployé plusieurs forces de sécurité et défense et font assiéger des résidences de certains leaders de l’opposition et des bureaux de leurs partis. » Peut-on lire dans ce communiqué.

Estimant que les forces de sécurité ont fait usage excessif de gaz lacrymogène, l’ACAJ relève les cas ci-après :

  • à Bukavu, 17 blessés dont 12 femmes ;
  • à Butembo, un mort, 15 blessés dont 8 graves et 4 militants Lucha détenus privés de manger et boire ;
  • à l’Ile d’ Idjwi au Sud-Kivu : 8 manifestants ont été arrêtés, puis libérés;
  • à Kamina, 4 membres de l’UDPS dont le président fédéral M. Djeny GALU détenus et 7 blessés graves;
  • à Kindu, 33 manifestants de 34 arrêtés ont été libérés. Il y reste un détenu qui répondant au nom de M. LEANI RASHIDI pour avoir pris des photos  de la manifestation;
  • à Kananga : Une vingtaine de manifestants ont été blessés par balles dont Denis Mukongo, président fédéral du parti MR et le président de jeunes du même parti ;
  • à Mbuji-Mayi, 39 manifestants arrêtés dont 35 libérés; et 4 qui sont tous membres de Lucha restent en détention ;
  • à Kasindi, 13 militants Lucha détenus ;
  • à Kyavinyonge, un manifestant est en détention;
  • à Mbandaka, 32 manifestants sont en détention;
  • à Kinshasa, après la libération de MM. Jean-Marc KABUND (UDPS), Martin FAYULU (ECIDE), Bertrand EWANGA (FCR), Aimé NZUZI (SGA de la DC) …, une centaine de personnes restent détenues dans différents cachots de la police et des services de sécurité civils et militaires.
  • Le journaliste engagé Daniel SAFU a été enlevé la veille du 30 novembre 2017 par des agents de sécurité et est détenu arbitrairement et malade par la police.

Sur 235 arrêtés, 82 ont été libérés et 153 restent en détention.

Pour les cas d’arrestation : « L’ACAJ exige la libération sans condition de toutes les personnes détenues et la restitution des effets personnels extorqués ».

L’ACAJ demande par cette même occasion aux responsables de la Monusco de faire de cette situation au Conseil de sécurité des Nations unies.

Jean-Paul Mubiayi

 

 

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