Le Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, Constant Ndima a été rappelé à Kinshasa après le carnage d’au moins 43 civils par l’armée en fin du mois d’août dernier.

Du côté des forces vives de la province du Nord-Kivu, la décision prise par le Vice-premier ministre de l’intérieur Peter Kazadi, chef de la délégation gouvernementale dépêchée à Goma satisfait la population.

Nous avons exiger aussi le départ ou l’arrestation du gouverneur militaire qui est cité aussi être parmi les premiers responsables de ce drame sanglant. Il doit répondre à ces responsabilités et son entourage. A propos de l’enterrement honorable des victimes, une décision de la Commission Interministérielle qui parle un même langage avec les manifestants là on est d’accord mais cette conclusion doit être respectée au cas contraire nous allons pas accepter. Mais aussi le gouvernement congolais doit prendre en charge les soins des blessés et encourager les familles des victimes” a expliqué Gustave Muhindo, cadre de la société civile locale.

Le Chef de l’État avait envoyé rapidement 4 ministres pour notamment auditionner les autorités de cette province afin d’établir les responsabilités pour d’éventuelles sanctions après la manifestation violemment réprimée par les forces de l’ordre.

Certains hauts responsables de l’armée à Goma ont été également arrêtés sur décision de cette délégation ministérielle qui a travaillé toute la journée du dimanche jusqu’à 2h du lundi 4 septembre. L’interpellation de ces deux responsables militaires ne semble pas calmer des activistes et plusieurs habitants de Goma. Nombreux exigent la tête du Gouverneur militaire, Constant Ndima, accusé d’être parmi les premiers responsables de ce drame.

Pour rappel, plus de 40 personnes ont été tués dans la manifestation de la secte la foi naturelle judaïque Messianique vers les Nations (FNJMN) dite “Wazalendo” le 30 août dernier dans la ville de Goma. Des forces de défense et de sécurité venus faire respecter la mesure interdisant la manifestation ont tiré à bout portant sur des personnes non armées avant même que la manifestation ne débute.

 

Fidel Kasak