Le principal accusé, Ephraim Bisimwa, prophète de la secte mystico-religieuse Uwezo wa Neno et 7 de ses coaccusés ont écopé de la peine de mort pour leur rôle dans l’appel à des manifestants qui devraient se tenir le 30 octobre dernier.

C’est la conséquence de la sentence du tribunal militaire de garnison de Goma (Nord-kivu) rendu public, ce lundi 09 octobre 2023 par le président du tribunal, le major-magistrat Amsini Lazare dans le cadre du procès relatif à la répression sanglante enregistrée le 30 octobre dernier.

La justice militaire a retenu à leur charge les infractions de participation à un mouvement insurrectionnel, association des malfaiteurs et meurtre. Sur les 115 prévenus, le tribunal militaire du Nord-Kivu a condamné 63 personnes à des peines allant de 10 voire 20 ans de prison et acquitté 52 autres.

D’autres accusés dans ces évènements du 30 août dernier, qui avaient coûté la vie à 55 personnes, ont écopé de peines allant de dix à vingt ans de servitude pénale principale. Huit femmes figurent parmi les condamnés.

Tout en calmant ses adeptes condamnés, Euphrem Bisimwa, entouré de ses avocats, a interjeté appel.

Pour rappel, le 30 août à Goma, des forces de l’ordre ont réprimé violemment une manifestation des adeptes de la secte la Foi naturelle judaïque messianique vers les Nations, qui se font appeler aussi Wazalendo.

Des dizaines de personnes ont trouvé la mort, plus de 50 autres ont été blessées. Une centaine de manifestants ont été interpellés. Le verdict vient d’être rendu dans leur procès, qui a démarré le 1er septembre au tribunal militaire de garnison de Goma.

Des responsables militaires ont été arrêtés, puis condamnés et le gouverneur militaire du Nord-Kivu, rappelé en consultation à Kinshasa dans le cadre de cette affaire.

Fidel Kasak