Suite à l’appel lancé par la Présidence de la République demandant le dépôt, auprès du Chef de l’état, des listes des délégués de chaque composante désireuse de prendre part au Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016, les avis sont très divergents quant à la nécessité de participer à cette institution dont l’objectif déterminé par l’accord est de s’assurer de l’organisation des élections.

Si la question ne pose aucun problème à la Majorité Présidentielle, ce n’est pas le cas du côté de l’opposition.

Pour l’aile du Rassemblement qui soutient Joseph Olenghankoy dans sa démarche, il est temps que les choses bougent vers les élections. Selon le communicateur de cette plateforme Bernard Beya « Nous voulons évoluer, aller très vite et éviter les petits détails qui nous amènent vers les blocages inutiles et qui nous empêchent de réaliser l’objectif principal qui est l’organisation des élections cette année »

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Et revenant sur la question du quota qui a été déterminée dans l’accord du 31 décembre, ce proche de Olenghankoy estime que « C’est ce quota, avec les noms, qu’il faut transmettre au Président de la République. Cela permettra de mettra rapidement le CNSA en œuvre et s’occuper de l’essentiel. Chaque composante doit prendre ses responsabilités pour transmettre des listes endéans le temps imparti »

En rappel, le chef de l’état, dans une correspondance datant du 12 mai dernier, avait demandé à toutes les composantes de lui transmettre endéans 48 heures les listes de leurs délégués au CNSA.

Pour sa part le Rassemblement dirigé par Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi a montré sa position qui va dans le sens contraire de cette autre aile dissidente. Pour Christophe Lutundula cette démarche est biaisée «  Le CNSA qu’on a eu à mettre en place  ce n’est pas le CNSA convenu, il est biaisé. C’est un CNSA qui doit être inclusif et dirigé par le Rassemblement. Le Président Joseph Kabila et ses alliés on leur a laissé la Présidence de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat, les Assemblées provinciales, les gouverneurs des provinces, la territoriale…ils dominent partout, ils dirigent tout : l’armée et la police. Vous verrez qu’il n’y aura d’élections, si on n’applique pas l’accord. Si on va dans la direction frauduleuse dans laquelle on nous amène aujourd’hui »

Pour ce membre du Rassop, le fait d’accorder le CNSA au Rassemblement favoriserait la transparence et la célérité dans l’organisation des élections « Pour garantir la bonne tenue des élections à tout le monde, pour garantir qu’il n’y aura plus de blocage, en ce qui concerne l’argent, les mesures de sécurisation, la transparence et l’impartialité, on a dit qu’on mettra en place le CNSA avec une composition et une direction données. On met en place un faux CNSA pour vous dire nous allons aux élections. » A-t-il soutenu.

Une autre opinion s’interroge sur les vraies motivations de cette démarche. En rappel, l’accord de la Saint Sylvestre souffre déjà dans son application, la composition du gouvernement Tshibala en est la preuve éloquente. Un groupe arrêté à 54 membres dans l’accord s’est vu majoré jusqu’à 59, ce qui fait déjà couler de l’encre dans le chef des politiques au pays.

 

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