Sandrine KABEYA, cheffe des bureaux Internews Lubumbashi, une ONG internationale de l’USAID présente en RDC depuis 2011 et dans l’espace Katanga depuis 2020. Elle est en outre journaliste d’investigation, spécialiste médias communautaire, et mère de famille.

Cette semaine, le desk femme est allé à la rencontre de cette femme caractérisée par trois mots ( intégrité, honnêteté et gentillesse)

Parcours d’une femme de distinction

J’ai étudié à l’Institut Supérieur Interdiocésain Monseigneur Mulolwa, où j’ai obtenu mon diplôme de licence en journalisme, c’était en 2013 et pendant ce temps là, je travaillais à Malaika depuis son ouverture, et là j’étais journaliste et en même temps secrétaire de rédaction de sport et juste après je me suis spécialisée en journalisme d’investigation. Après ça, j’ai travaillé dans des organisations internationales, jusqu’à arriver à Internews où j’ai été engagée comme spécialiste  médias communautaires parce-que nous soutenons ces médias. Et là, j’ai été promue cheffe des bureaux et en même temps je suis spécialiste médias donc j’occupe les deux postes à Internews Lubumbashi

Sandrine parle des risques de son métier

À Malaika où j’étais au desk sport et déjà quand vous êtes journaliste, les gens pensent que vous êtes une pute, femme légère,femme de tout le monde et lorsqu’on allait au stade pour couvrir certaines rencontres des matchs de football, c’était ainsi on pouvait nous jeter des pierres, vouloir nous déshabiller, vouloir abuser de nous, mais Dieu nous a fait grâce.
Nous n’avons jamais été victime de ces cas mais plusieurs autres si, voilà c’est le risque du métier qui nous passionne, on aime tellement le journalisme

Trois mots définissent cette brave dame

Moi, ce qui me caractérise, c’est l’intégrité, l’honnêteté et la gentillesse, on aime donner du sourire chaque jour à chacun. Donc, c’est une discipline que je me suis donnée, chaque jour je dois faire sourire au moins 5 personnes ; de façon que si ces personnes sont heureuses et moi également je suis heureuse et je me dis que Dieu aussi dans le ciel est heureux

Sandrine rêve améliorer les conditions des journalistes en RDC

Je préfère demeurer journaliste parce-que c’est mon métier et j’en suis passionnée ; je préfère également occupée certains postes de décisions de façon qu’on puisse aménager la loi qui régit ce métier, changer les conditions du journaliste jusqu’à l’amener à être respecté puisqu’en RDC le journaliste est maltraité et est pris comme mendiant (regret) Et moi je me dis, nous devons lutter pour que le journaliste soit bien traités, de mon passage sur cette terre, qu’on sache que Sandrine avait fait ça et voilà aujourd’hui le journaliste est considéré dans la société , être remis dans ses propres droits qui lui revienne

Un mot à la femme

J’aime les femmes battantes, qui se débrouillent, indépendantes; je n’aime pas les femmes qui sont un poids pour les hommes, j’aime des mères respectueuses, intègrent, honnêtes , sages, gentilles, travailleuses. On’a toujours dit, la femme c’est le pouvoir, c’est une aide, elle amène de la joie où il y avait la tristesse. J’encourage les femmes à demeurer selon que Dieu veut que nous soyons, cette femme là qui éduque parce-que “éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation dit-on.

Sandrine KABEYA est mariée depuis 10 ans. Elle a deux beaux enfants dont un garçon et une fille. Si tout était à refaire, elle resterait journaliste. Passionnée par ce métier, son rêve le plus fou améliorer les conditions de travail de ses collègues.

Ruth KUTEMBA

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