Les activités socio-économiques ont été encore paralysées, ce mardi 16 mai 2023, au deuxième jour de la ville morte à Beni au Nord-Kivu. C’est suite à l’appel de la société civile locale à observer des journées “ville morte” pour dénoncer l’incapacité du comité de sécurité urbaine à rétablir la paix dans la ville.

Selon le constat fait, ce jour, une reprise timide des mouvements de voitures et motos était observée mais les commerces, les banques et les écoles étaient toujours fermés. Sauf quelques responsables des officines pharmaceutiques et alimentations avaient ouverts. Certains commerçants étaient visibles devant leurs boutiques comme pour observer l’évolution de la situation, mais ils n’ont pas oser les ouvrir, par crainte de pillage comme le disait certains d’entre eux.

Des forces de l’ordre appuyées par des soldats des FARDC étaient visibles dans certains coins chauds de la ville. Quelques mouvements de manifestations étaient signalés dans quelques quartiers de la commune de Mulekera où les manifestants avaient érigé des barricades. Chaque passage des motos et véhicules était négociable avec les jeunes qui avaient érigé ces barricades sauf celles qui font le taxi.

Signalons que cinq jours de ville morte ont été décrétés par la coordination urbaine de la société civile pour mettre les autorités devant leurs responsabilités à la suite de la montée de l’insécurité dans la ville de Beni.

Pour rappel, la ville de Beni traverse une période d’insécurité alarmante. Il ne passe pas une nuit sans que des maisons d’habitation soient cambriolées par des bandits armés. Le cri de désespoir de la société civile et des mouvements citoyens résonne dans les rues désertes, en espérant que les autorités entendent leur appel à l’action.

 

Fidel Kas