Angèle Osako Onowamba, professeure ordinaire à l’Université de Lubumbashi pendant plus de 30 ans. Née au village Ovungu le 24 novembre 1958 au Sankuru. Septième d’une famille de 12 enfants et mère de cinq enfants.
Elle a effectué son parcours scolaire de 1965 à 1977 à l’école primaire Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus et au lycée Mater Salva Toris de Tshumbe Sainte-Marie. Par la suite, elle a embrassé ses études universitaires en décembre 1979 à l’UNAZA (Université Nationale du Zaïre) campus de Lubumbashi pour finir en 1984 à L’UNILU.

Cette semaine, le desk femme de globalinfos.net est allé à la découverte de cette femme amoureuse des sciences qui a bravé plusieurs échelons dans l’enseignement, et reste déterminée à poursuivre ses recherches .

Expérience professionnelle

Lorsque j’ai décroché mon diplôme de licence, je n’ai pas commencé à donner cours directement à l’UNILU. J’ai commencé à enseigner à l’Athénée de la Katuba à l’Institut Ushindi, puis à l’Institut kimbaguistes appelé “baraka”de la Kenya. J’ai ainsi travaillé pendant 4 ans Ce n’est qu’en 1988 que j’ai été rappelée à l’UNILU comme assistante et j’y suis comme personnel enseignant jusqu’à maintenant.

Un  parcours brillant

J’ai gravi presque tous les échelons, j’ai commencé comme assistante junior, puis je suis passée au deuxième mandat comme senior, en suite j’ai été nommé Chef des Travaux (CT). Après la soutenance de ma thèse en 2003, je suis passée de docteur au grade de Professeur Associe (PA), puis à celui de professeur et enfin comme Professeur Ordinaire (PO). Dans mon parcours, j’ai été nommé secrétaire du département chargé de la recherche et en suite, secrétaire du département chargée de l’enseignement. Et quand le professeur Chabu MUNBA est passé secrétaire général administratif, il m’avait copté comme assistante seconde. En suite, lorsqu’il est passé recteur, il m’a reprise d’abord comme conseillère socioculturelle et puis comme conseillère académique. J’ai eu également à travailler comme vice-doyen chargé de l’enseignement jusqu’en 2022.

Devenir femme des sciences était son plus grand rêve.

Quand je remonte dans ma petite enfance, je disais toujours à ma mère que moi, je ne me marierai pas, je ne ferai qu’étudier jusqu’à la fin de ma vie. Je ne voulais pas me marier et maintenant, je comprends que je rêvais devenir seulement femme des sciences. Pour le moment, je préfère continuer mes recherches et encadrer les jeunes.

Avez-vous des ambitions politiques ?

Pas tellement, à un moment la politique a failli me hanter et de la façon dont elle se pratique dans notre pays, elle ne me hante plus. Pourtant, à un moment donné, j’ai même œuvré dans un parti politique avec les professeurs Lunda Bululu, Chabu Mumba. Actuellement, je ne digère plus la politique avec tout ce que je vois.

Regret sur le plan professionnel

Lors de la rédaction de ma thèse, à chaque fois que je retirais le travail et que je remarquais qu’il n’y avait pas des remarques, je me mettais à pleurer parce que pour moi, je croyais qu’on ne me lisait pas alors que le travail évoluait très bien.(rire)

Le système éducatif doit être revenu

En RDC, le système éducatif est bon, mais mal encadré, c’est pourquoi son efficacité est remise en question, car le corps professoral est compétant, les étudiants assidus, mais les professeurs qui se donnent corps et âme pour former cette jeunesse, ne sont pas considérés à leurs justes valeurs… Ruth, dis-moi, en quoi les ministres et députés valent mieux que les professeurs ? Tu sais combien ils touchent ? (regret) J’espère un changement à l’avenir.

Professeure Osako est une femme accomplie sur tous les plans.

Je suis extrêmement fière de la personne que je suis aujourd’hui, une femme bien éduquée, bien instruite, je suis au sommet, je suis épouse et mère de famille. Parmi mes enfants, l’ainé est déjà professeur et deux autres vont soutenir leurs thèses dans quelques mois. Je suis une fervente chrétienne catholique, scientifique de carrière, je suis une femme de haute socialité et pour cela, je rends grâce à Dieu. (sourire)

Mot aux femmes

J’aime bien les femmes et s’il faut renaître dix fois, je renaîtrai toujours femme. L’être féminin est la fleur du monde. La femme est la complice de Dieu dans la création parce que la femme contribue efficacement à la naissance, à l’éducation et au développement de l’univers par son action sur l’enfant.

À la question sur la perception des femmes dans l’enseignement, professeur Osako pense que maintenant, le train a déjà démarré, et les femmes sont comptées en grand nombre que quelques années en arrière.

 

Ruth KUTEMBA