Fanny NDUNGA, connue sous le nom de miss Urembo Fanny pour sa rubrique d’émission Urembo, licenciée en conception des systèmes d’informations, formée également en journalisme, marketing et vente professionnelle, manager des ressources humaines. Présentatrice d’émissions à la radiotélévision Mwangaza, depuis 2006 jusqu’à nos jours, propriétaire d’une marque des produits cosmétiques et alimentaires qui sont en chantier, elle fait partie de la chambre de commerce COPEMECO, elle est en outre partenaire de ONU femme.

Cette semaine, le desk femme de Globalinfos.net est allé à la rencontre de cette femme entrepreneure depuis son jeune âge.

Entreprendre dès l’âge de 16 ans, ça inspire

Je suis femme entrepreneure, j’ai commencé depuis l’âge de 16 ans. Quand on grandissait ici au quartier makomeno, réputé résidant des cadres GECAMINE, il y avait certaines familles qui donnaient de l’argent de poche à leurs enfants mais nos parents étaient stricts par rapport à cette question parce qu’ils tenaient à notre éducation selon leur vision.
Une fois, ils nous ont appelé au salon en nous disant que nous ne vous donnons jamais l’argent de poche, aujourd’hui nous nous sommes décidés de vous en donner. C’est à partir de ce moment là qu’ils nous ont donné une fois l’argent de poche tout en nous demandant de fructifier cet argent et avec leurs orientations, j’ai commencé à vendre les croquants et arachides que je déposais à l’alimentation d’une amie à ma mère, située loin de mon quartier. Avec les bénéfices, je prenais en charge certains de mes petits besoins. Ma mère m’avait donné un petit cahier où je mettais les dépenses, entrées et sorties d’argents. C’est comme ça que j’ai appris à entreprendre toute petite.

Parcours d’une femme déterminée dans sa vision

A l’université, j’ai commencé avec un produit capillaire et corporel à base d’aloès Vera. A l’heure de la pose, je partais à Kasapa au home 2, 6 faire le porte à porte en vendant mes produits à 5 $… (YouTube n’existait pas encore) et pendant les cours à la statistique je vendais mes produits cosmétiques. Mme LUKANU TSHAKWIZA Rose m’a retenu pour l’émission Harpe Divine en 2005. En 2009, j’ai été sollicité de travailler à la brasimba en tant que chargée de la communication et après un temps, j’ai démissionné pour des raisons personnelles. Après, j’ai eu à travailler avec un expatrié Européen dans le cadre de mining, je l’avais convaincu par ma façon de travailler, il était sur le point de me confier un post de responsabilité, mais malheureusement, pour des raisons tribales, j’ai été remerciée en 2012.
À partir de ce moment là, je m’étais dit que plus jamais je ne travaillerai pour autrui.

Tout a un début dans la vie

C’est comme ça que je me suis focalisée sur mes propres activités avec l’ASBl que j’avais créé FAODI (fond d’appui et organisation pour un développement intégré) en rapport avec les tournois de basket ball de 2010 jusqu’en 2016. Surtout que le sport était idéal pour l’épanouissement des jeunes, nous encadrions ces derniers dans le cadre du basketball. J’avais créé l’équipe de pom pom girl qui n’existait pas à Lubumbashi, les véhicules s’arrêtaient pour admirer le spectacle tout en nous félicitant. Une fois, le regretté gouverneur d’heureuse mémoire, Jean – Claude Kazembe s’était arrêté avec son cortège, impressionné par la foule (basketteurs, pom-pom girl, spectateurs) et nous avait remis une petite enveloppe d’encouragement. A la fin de chaque compétition, les fournitures scolaires étaient remises aux filles pom pom girls venant de mes fonds propres.

Ne jamais abandonnée malgré les obstacles dans la vie

Dans l’entreprenariat, j’ai connu des hauts et des bas. Quand je travaillais avec mon jeune frère, nous étions victimes d’arnaques. Nous travaillions avec des ouest africains qui n’avaient pas pu nous payer… L’histoire est longue, (regret) et nous avions vécu plusieurs cas du genre, jusqu’à perdre une grosse somme d’argent. Après ces événements malheureux, nous nous sommes décidés de toujours travailler avec un avocat conseil pour être plus professionnel. En 2016, je me suis décidée de lancer un produit à base de bave d’escargot, c’est comme ça que j’ai été sélectionnée parmi les femmes de la FEC pour faire partie du salon de l’entreprenariat qui devait se tenir à Kolwezi… L’activité était reportée pour 2018, mais pour des raisons de santé, j’étais absente et mes activités se sont effondrées à cause de la paralysie du bras droit et de l’amnésie partielle qui m’avez frappé suite à un arrêt cardiaque de 20’30”. DIEU merci, il m’a complètement rétabli. En 2019, j’ai repris avec mes projets. Dieu merci, nos gammes de produits fonctionne bien. Nous avons notamment des produits BIO pour albinos, ça leurs protège contre les rayons ultraviolets, ce produit réduit aussi les rides…

Un mot à la Femme

J’aimerai encourager les femmes entrepreneures, et toutes les femmes en général à ne pas baisser les bras. Celles qui sont au foyer, commencez dès la maison en famille à encadrer la jeune fille selon le don qu’elle peut avoir et l’accompagner dans cette démarche comme l’on fait mes parents. Aux femmes qui ont les entreprises, appliquez les 7 principes weps, ainsi que la discrimination positive dans le sens où quand vous voulez engager des femmes et qu’il y a aussi des hommes s’il reste une seule place, prenez la femme, parce-que beaucoup des femmes n’ont pas eu ces genres d’opportunités… Cependant prenez les femmes compétentes, capables de faire avancer les entreprises et institutions du pays.

Fanny NDUNGA, née d’une famille de 7 enfants, elle rêve d’ouvrir une grande usine des produits cosmétiques, agroalimentaire. Elle aimerait engager beaucoup de congolais car plusieurs sont au chômage. Cette femme entrepreneure invite ses paires à éviter le tribalisme qui ne mène nulle part et freine par contre l’émergence d’une nation. Bannissons les anti-valeurs tout en mettant nos intelligences ensemble pour le développement de la République démocratique du Congo.

 

Ruth KUTEMBA

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