Felix Tshisekedi a réagi à l’avancée du M23, appuyé par l’Armée rwandaise, vers la ville de Goma. Au cours d’une interview accordée à RFI et à France 24, il a exprimé sa ferme détermination à protéger la capitale de la province du Nord-Kivu.

Ils ne prendront pas Goma. Retenez-le. Ils ne prendront pas Goma parce qu’il y aura une réponse de notre part“, a-t-il déclaré.

Ces déclarations font écho à des propos similaires tenus précédemment par le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Pierre Bemba, et d’autres hauts responsables politiques congolais lors d’une rencontre avec des ambassadeurs européens et américain.

Felix Tshisekedi a également abordé la question des Wazalendo, un groupe de civils qui ont pris les armes pour défendre leurs intérêts. “Ce sont des patriotes, des civils, au départ. Des gens qui ont décidé de défendre corps et âme les intérêts de leur communauté“, a-t-il expliqué. Il a comparé leur action à celle de civils en Ukraine, soulignant leur courage et leur engagement.

Les Wazalendo sont des Congolais qui ont décidé de lutter contre l’agression dont ils sont victimes. L’armée est autorisée à les soutenir là où elle peut le faire dans ses compétences“.

Sur le terrain, un calme relatif s’est installé sur la plupart des fronts de combat dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, au Nord-Kivu. Aucun son de tir d’armes n’a été signalé ce jeudi. Néanmoins, plusieurs sources locales insistent sur le caractère imprévisible de la situation, en particulier à Kishishe, un village martyr dans la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru. Ce lieu a été réoccupé par les rebelles du M23 depuis mardi, et des jeunes patriotes, communément appelés “Wazalendo”, semblent se préparer à une contre-offensive.

Jeff Kalala