Au moins 13 familles appartenant aux ex-agents de l’ex-compagnie aérienne, Lignes Aériennes Congolaises (LAC) située tout près de l’aéroport international de la Luano ont été déguerpis de force le mardi 26 septembre 2023 par un groupe des hommes en uniforme accompagné d’une trentaine des jeunes gens en tenues civile.

Ces familles auraient été surprises par une décision des grandes instances du tribunal de Lubumbashi sous RC 34481. Une décision qui serait rendue en date du 04 août 2023 opposant un homme connu de la place avec l’un des occupants.

Se confiant à la rédaction de Globalinfos.net , les familles concernées ont déploré ce mode opératoire sans préavis, affirmant qu’elles sont en attente de leurs décomptes final avant de quitter ces maisons. Elles demandent aux institutions habilitées de faire respecter la loi.

Moi, je suis enfant d’un agent, ma maman est veuve. Mon papa a travaillé pendant des longues années au LAC ( Ligne Aérienne Congolaise) plus de 50 ans et nous attendons le décompte final. Ces gens nous ont brandis des documents illégaux or, il n’y a jamais eu procès. Nous revendiquons nos droits ils doivent payer le décompte de nos parents.” S’est-il exprimé d’un ton ferme.

Contacter par la rédaction de globalinfos.net sur le dossier, maître John KABUYA, avocat au barreau de Lubumbashi et défenseur des droits humains, dit être navré de toutes ces irrégularités et encourage ces familles à aller jusqu’au bout .

Nous déplorons le dossier LAC. Trois familles ont déjà attaqué cette décision. Nous déplorons l’acte de l’huissier qui était sur le terrain pour ordonner ce déguisement. Il serait d’ailleurs parmi les personnes qui ont récemment prêté serment devant la cour d’appel du Haut-Katanga.” a t-il dit

Et d’ajouter:

C’est ce qu’on appelle la “Mafia judiciaire” ce huissier se comporte en intouchables. Nous demandons à toutes ces familles de déposer une plainte. Le monsieur a profité de leurs ignorances pour les déguerpir en faveur” a t-il poursuivi.

Une violation de la loi !

D’après maître John KABUYA, ces familles ont tous les documents possibles pour contester cette décision.

Or que les familles ont brandi les requêtes en défense à exécuter . L’appel suspend tout. Quand quelqu’un est en appel, ça veut dire qu’il a contesté cette décision. Nous demandons au premier président de la cour d’appel, à la première dame qui gère la chambre d’huissier à réhabiliter les familles qui sont dans leurs droits . Le chef de l’État prône l’État de droit. On ne peut pas marcher sur les droits des individus” a-t-il conclu.

Signalons que jusque-là toutes ces familles passent nuit à la belle étoile. La plupart de ces ex-agents du LAC sont déjà décédés.

 

Ruth KUTEMBA