Ça chauffe entre le gouvernorat de province et les haut cadres de la SNEL depuis mercredi 7 décembre 2022. Une véritable est tombée dans cette entreprise du portefeuille de l’État avec 33 personnes dont des agents et cadres de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) sur ordre du gouverneur de Province.

Selon des sources à la SNEL, ces arrestations n’ont tenu compte de personne. Tout celui qui était sur place Haut-cadres, fournisseurs de matériels électriques, agents de nettoyage et même clients venus payer les factures ont passé nuit au bureau de la BCRS, un service de la Police Nationale Haut-Katanga.

Le Gouverneur Kyabula leur rapproche « le détournement, mieux la vente illégale des mitrailles des câbles » en cuivre que « ses services » auraient saisi.

Sur place à la BCRS, l’affaire fait grand bruit. Les N°1 de la PNC et de la 22e région militaire font des navettes. Des députés provinciaux également sans compter les véhicules de la Société Nationale d’électricité ont passé une grande partie de la journée entre la BCRS et le gouvernorat.

A la SNEL, des sources concordantes évoquent une affaire louches qui met en cause des intérêts commerciaux. Mais tous s’accordent à dénoncer la manière dont les agents ont été emmenés Manu militarii.

…tous ont été pris comme des malfrats, conduits manu militari à la BCRS où ils ont passé nuit . On ne tient pas compte des numéros matricules. C’est vraiment inconcevable», explique un agent de la SNEL dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.

Du côté du gouvernement Provincial du Haut-Katanga, on met en avant la lutte contre la fraude dans cette entreprise alors qu’une grande partie de la ville est plongée dans le noir sans établir un lien entre la vente des mitrailles et la pénurie du courant.

Ce jeudi, les activités sont restées paralysées à la SNEL car parmi les personnes arrêtées figures le chef de l’administration de la SNEL.

Bwana Muyenga