Les activités socio-économiques sont paralysées depuis le matin de ce lundi 18 septembre 2023, dans plusieurs quartiers de la ville de Goma ( Nord-kivu), après l’annonce par le gouvernement provincial de l’inhumation, ce même jour des victimes de la manifestation du 30 août dernier contre la MONUSCO.

Plusieurs artères de certains quartiers de Goma, notamment à Ndosho, Katoyi et dans une partie du centre-ville ont été barricadées par les manifestants. Ces derniers qui s’opposent à la décision du gouvernement provincial d’inhumer les corps des victimes sans répondre aux préalables posés à l’État congolais par les familles endeuillées notamment la libération de 143 fidèles de l’église Messianique Uwezo wa neno/wazalendo.

Les écoles n’ont pas bien fonctionné ce jour. Les responsables des écoles ont préféré libérer les élèves pour prévenir les dégâts. Certains membres des familles des victimes portant des calicots en signe de protestation ont été dispersés avec la gaz lacrymogènes par les éléments de la police alors qu’ils voulaient se rendre au bureau des cimetières Makao, situé près de l’hôpital Heal Africa.

Signalons que les membres du comité des familles victimes du carnage du 30 août 2023 ont dans leur déclaration lue, ce lundi 18 septembre à Goma dénoncé une décision unilatérale des autorités militaires sur l’enterrement des victimes du récent carnage de Goma. La situation reste tendue et la population attend des mesures concrètes de la part du gouvernement pour apaiser les tensions et rendre justice aux victimes.

Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, est arrivé à Goma aussi ce lundi pour assister à l’inhumation. Bien avant Il devait s’entretenir avec des représentants des familles.

Il sied de rappeler que plus 50 personnes ont été tuées lors d’une répression brutale d’une manifestation annoncée contre la Monusco à Goma le 30 août dernier. Les corps sont actuellement conservés à l’hôpital militaire du camp Katindo.

 

Fidel Kasak