Partant des certaines valeurs révélées par la CENI lors de ses échanges avec les partis politiques notamment le prix unitaire de l’ordinateur fixé à 400 dollars américains, à l’exception de son système d’exploitation qui amènerait le prix unitaire à 1500 dollars. Il s’avère nécessaire de se rassurer que la démarche de la CENI répond réellement au respect des lois de la république mais également aux principes de transparence et de publicité.

En effet, dans son article intitulé “Les Extras des contrats Publics haussent le budget des élections 2018”, Pascal KABONGO, spécialiste en passation des marchés, fait remarquer que la centrale n’a pas publié un appel d’offre international (AOI)pour l’acquisition des ordinateurs à voter et d’autres matériels liés aux élections, alors qu’elle est régit par l’ordonnance loi no 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics.

Cette dernière institue quatre organes, en l’occurrence, l’organe de gestion des projets et de passation des marchés publics, celui de contrôle des marchés, l’autorité approbatrice des marchés publics et l’autorité de régulation des marchés publics, et en fixe de manière claire les attributions respectives.

La même source ne trouve pas de réponse satisfaisante à la question de savoir, pourquoi un système d’exploitation d’un ordinateur doit être plus cher que le prix initial d’un ordinateur ?

A celle-ci s’ajoutent d’autres pertinentes ; comment la CENI procède au recrutement de ses agents, alors que ce dernier relève des prestations intellectuelles, l’un des types des marchés publics ? Comment procède-t-elle à l’achat des meubles, ordinateurs, matériels de fonctionnement des bureaux, alors qu’elle n’a pas encore une cellule de gestion des projets et passation des marchés publics ?

Face à ces inquiétudes, ce spécialiste en passation des marches se confiant à globalinfos, insiste sur la création d’une cellule de gestion des projets et marchés publics en vue de répondre favorablement ajoute-t-il aux questions d’équité, de transparence et d’efficience.

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Pascal KABONGO. © Photo : Jean-Paul MUBIAYI

Rappelons une autre interpellation à ce sujet, c’est celle du bureau politique de l’UNC de Vital KAMERHE, à tous ses alliés au parlement et aux autres députés de l’opposition sur la nécessité de la mise en œuvre de la loi en la matière et de diligenter une commission d’enquêtes au sein des autorités contractantes et institutions aux fin d’en élucider tous les contours et d’établir les responsabilités.

Jean-Paul MUBIAYI

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