Le gouvernement provincial du Haut-Katanga, par l’entremise de son porte-parole a réagi à propos de la marche réprimée par les éléments de la Police Nationale Congolaise. Joseph Aerts Kayumba parle d’un forcing des organisateurs et une contradiction autour de cette marche.

Ce mardi 18 janvier 2022, des membres d’un parti politique non autrement identifié auquel se sont joints certaines personnalités politiques, avait projeté une marche pour des mobiles contradictoires dont certains exigeaient la libération du Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, et pour d’autres plaider pour que ce dernier soit gracié par le Chef de l’État. N’ayant obtenu l’autorisation de l’autorité de la ville de Lubumbashi à qui ils se sont adressés, ces manifestants se sont regroupés au square Arthur Forrest pour leur marche dans une sorte de forcing. S’en est suivi une bousculade et des attaques envers les éléments de la Police Nationale Congolaise qui, débordés ont dispersé les marchants en usant des moyens non létaux. Le gouvernement provincial n’étant pas habilité à autorisé une marche et n’ayant aucun pouvoir sur les affaires judiciaires, ni sur l’éligibilité des candidats à la grâce présidentielle, appelle toute la population au calme, à la vigilance et au respect de la procédure en ce qui concerne l’organisation des marches” a dit ce mardi, Joseph Aerts Kayumba, porte parole du gouvernement provincial du Haut-Katanga.

l’AFBC de Néné Nkulu, ministre honoraire du travail et prévoyance sociale avait demandé d’organiser une marche pour réclamer la libération de Pasteur Mulunda Nyanga, président honoraire de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Le maire de Lubumbashi, Ghislain Robert Lubaba Buluma qui avait autorisé depuis le 14 janvier dernier est venu sur le lieu de la marche pour annoncer son report pour des raisons sécuritaires. Ce qui n’a pas enchanté les organisateurs dont certains notables Katangais. Une situation qui a poussé la police, face au refus d’user des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Deux députés nationaux ont été touchés dont Mathieu Kasunka wa Banza et Augustin Kahozi Malisawa. Surplace on pouvait voir les députés Félix Kabange Numbi, René Banza et Pablo Ngwej mais aussi certains ministres honoraires du FCC de Joseph Kabila Kabange. Ils ont dénoncé l’usage disproportionné de la force par la police en évoquant notamment 14 blessés graves et 41 blessés légers.

Pasteur Daniel Ngoy Mulunda est à la prison de la Kasapa où il purge sa peine de trois ans lui infligé par la justice qui lui reproche des propos indépendantistes.

Jeff Kalala