À Shasha, en territoire de masisi a une trentaine des kilomètres au sud-ouest de la ville de Goma, capitale provinciale du nord Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo, l’Agriculture reste une de deux principales activités.

Cependant, ces derniers temps, les terres dans plusieurs champs, deviennent de moins à moins arables. Une situation a la base de la baisse de la production agricole de cette agglomération qui désert la ville de Goma en mais, haricots, maniocs, et autres produits alimentaires de première nécessité, situation face a laquelle, plusieurs propriétaires des champs recourent à l’achat des urines humaines qu’ils utilisent a la place de l’engrais chimique.

Pour avoir ces urines humaines, ces agriculteurs recourent aux jeunes de cette localité auprès desquels ils achètent un bidon de 20 litres d’urines a 12 000 francs Congolais soit l’équivalent à 6 dollars américains qu’ils stockent pendant un mois après quoi ils les déversent dans leurs champs avant et après y avoir planté leurs semences, pratique leur permettant de récolter en grande quantité dans un bref délai que prévu disent-ils.

” Nous utilisons les urines humaines dans nos champs. Après les avoir acheté nous les concervons pendant une durée d’entre deux semaines et un mois avant de les verser dans les champs improductifs. Après avoir labouré nous y versons encore une autre quantité et croyez-moi, à la récolte, la production est inimaginable.” , affirme Paul Kanyama, un de ces agriculteurs.

Une pratique transformée en bonne affaire pour plusieurs jeunes de ce coin du Nord-Kivu qui réussissent à réunir en des brefs délais des bidons d’urines humaines par des pratiques que personne sauf eux ne maîtrise qu’ils vendent à ces agriculteurs.

Elie TSONGO