Les mouvements des populations de Goma vers Bukavu se sont accentués ces trois derniers jours à la suite de l’éruption du volcan Nyiragongo et aux secousses sismiques.

Ces déplacements se font essentiellement par voie lacustre. Généralement, ces rotations concernent environ 2000 personnes par jour par le lac Kivu, mais ces chiffres ont presque doublé depuis le drame qui touche Goma et ses environs.

Officiellement, Bukavu ne fait pas partie du plan de contingence de Goma, mais le Gouverneur Theo Kasi Ngwabidje Kasi a anticipé. Il a dépêché son ministre des affaires humanitaires à Goma pour que le Sud-Kivu soit davantage intégré dans le plan de réponse afin d’éviter un effet surprise.

Une commission de crise a été mise en place par le gouvernement provincial du Sud-Kivu. Elle est composée du comité provincial de sécurité (FARDC, PNC, DGM) et des certains ministres dont celui de l’intérieur, de transport et celui de la santé. 

Parmi les premières décisions, les mouvements des populations sont autorisés même en dehors des heures réglementaires. L’accostage se clôturait à 19 heures, il va désormais jusqu’ à 22 heures. Les rotations se multiplient mais les autorités provinciales promettent d’être vigilantes particulièrement sur le tonnage. Les mesures sécuritaires seront également renforcées pour éviter que les criminels étouffés par l’état de siège dans le Nord-Kivu trouvent refuge au Sud-Kivu

Bukavu reçoit également les agents de plusieurs organisations dont ceux non essentiels de la MONUSCO.

Par ailleurs, des mouvements sismiques touchent également certaines régions du Sud-Kivu, mais aucun dégât majeur n’a été rapporté jusqu’à présent. Bukavu n’est cependant pas toujours touché par les cendres volcaniques qui ont envahi Goma et ses environs. 

Jeff Kalala