Au total 30 officiers de la police nationale congolaise venant de 6 territoires du Haut-Katanga sont à Lubumbashi pour une formation autour des droits de l’homme et la sécurité des sites miniers. Cette formation organisée par l’ONG Justicia Asbl a débuté ce lundi 20 novembre 2023, et ira jusqu’au vendredi prochain. Le général Dieudonné Odimba Okito, commissaire divisionnaire adjoint de la police dans le Haut-Katanga qui a ouvert les assises, a appelé les officiers à intérioriser le contour des droits de l’homme pour assurer correctement la sécurité lors des différentes interventions dans les sites miniers.

Ce renforcement en capacités revêt un intérêt particulier, selon Timothée Mbuya, coordonnateur de Justicia Asbl, cette organisation de la société civile qui s’occupe de la promotion et la défense des droits de l’homme.

Nous organisons une formation des formateurs, c’est-à-dire qu’il y a eu sélection des policiers par province pour une formation sur les droits de l’homme et la sécurité dans les sites miniers. Et aujourd’hui, il s’agit d’une autre formation des formateurs, nous avons sélectionné plus au moins 30 policiers qui vont être déployés pour une restitution chacun dans son site. Il s’agit principalement de la police de mines, celle d’intervention ainsi que la LENI. Nous les avons sélectionnés puisque c’est eux qui interviennent souvent quand il y a des désordres dans les sites miniers et souvent quand il y a de telles opérations, il en découle des violations des droits de l’homme. Nous allons voir comment faire pour que dans les interventions de la police qu’il n’y ait pas encore des cas de violations des droits de l’homme “, dit-il, ce lundi, lors de l’ouverture de cette formation à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

Le commissaire supérieur principal Innocent Mbayo, chef de service juridique et contentieux de la police dans le Haut-Katanga et formateur des principes volontaires et droits de l’homme, a expliqué, qu’il s’agit de la sécurité et que ceux qui font le management de différentes unités, à savoir les commandants dans les 6 territoires sont la voie à suivre pour atteindre les policiers qui interviennent lors des violations des droits de l’homme dans les sites miniers.

La sélection concerne des commandants, des responsables qui apprennent et doivent également intérioriser les notions sur les droits de l’homme et surtout les droits de l’homme au service, dans les mines. Ce sont eux qui font le management de la sécurité par rapport à leurs unités ” a-t-il précisé.

Et de poursuivre :

En communiquant avec eux les principes, les normes qui régulent les mines, ils vont transmettre fidèlement et surveiller les actions menées, le comportement de leurs hommes en veillant au respect du citoyen, du code minier, du règlement minier mais aussi la déontologie du policier, que cette déontologie soit maîtrisée parce que chaque acteur a un rôle à jouer, qu’il sache les limites de chaque service qui intervient dans les mines “.

Le commissaire supérieur principal Innocent Mbayo, chef de service juridique et contentieux de la police dans le Haut-Katanga et formateur des principes volontaires et des droits de l’homme a également dit que les droits de l’homme constituent une obligation de l’État ainsi que ses préposés qui sont les policiers. Les actes qu’ils posent engagent l’État directement, a-t-il conclu.

Jeff Kalala