Dix jours après l’éruption du Nyiragongo, l’activité sismique semble se calmer à Goma, ce qui n’écarte pas le danger comme le confirme les experts de l’observatoire volcanologique de Goma (OVG), mais l’ordre du gouverneur d’évacuer la ville reste en vigueur.

La plus part de déplacés commencent à regagner leurs maisons et d’autres par contre, préfèrent rester à l’abris du danger qui guette Goma. Ils seraient évalués à 514. 000 déplacés, selon les évaluations des Nations Unies, dont 60 000 environ à Sake situé à l’ouest de la capitale provinciale qu’est la ville de Goma.

Le premier convoi de nourriture du Programme alimentaire mondial (PAM) est arrivé dimanche, mais en quantité insuffisante, juge un membre de la Lucha sur place à Saké.

« Du côté de la nourriture, ça s’est amélioré. Parce qu’il n’y en avait au départ, juste quelques kilos de afrine, quelques mesurettes d’huile. Mais concernant la question de l’eau, MSF s’est mobilisée suffisamment. Il y a des toilettes qui sont en train d’être construites. Mais le grand défi reste lié à la nourriture» précise t-il.

La répartition de cette aide alimentaire est d’autant plus difficile que les bénéficiaires n’ont pas été identifiés à leur arrivée.

Tous ces mouvements de déplacement sont dus aux effets de l’éruption volcanique du Nyirangongo qui a poussé les populations de certains quartiers de Goma de quitter leurs résidences pour trouver refuge à Bukavu et Sake.

Joe Kayij