C’est le volcan le plus dangereux d’Afrique. À la frontière entre la RDC et le Rwanda, dix jours après son entrée en éruption, le Nyiragongo semble se calmer. Mais la cellule de crise du Nord Kivu affirme que « le danger est permanent » et demande à la population de Goma de rester « vigilante ».

Le volcanologue belge Benoît Smets est chercheur au Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren et enseigne à l’Université de Bruxelles. Depuis le 30 mai, il est sur place, à Goma.

Après analyses des activités sismiques, ces experts constatent que le volcan est encore en activité : « Il est très calme, il envoie un peu de cendres… Il a envoyé son magma un peu en surface, au début, et maintenant en profondeur, avec du magma qui bouge toujours. C’est un peu la situation actuelle». Benoît Smets

Selon Benoit Smets, l’OVG est bien équipé mais ne pouvait prévoir l’éruption du 22 mai : «L’Observatoire volcanologique de Goma, qui s’occupe de surveiller ce volcan, a un réseau très moderne de surveillance, avec des sismomètres, des GPS qui mesurent la déformation du sol. Donc tout ce qui est tremblement de terre, vibration du sol et déformation du sol, c’est surveillé, mais il y a aussi des mesures de gaz qui se font. Et dans tous ces paramètres, il n’y avait aucune indication que l’éruption allait se produire».

La lave continue à se déplacer dans le sous sol et cela constitue un grand danger pour la ville de Goma et ses environs, d’où l’intérêt d’être prudent car le danger n’est pas encore écarté.

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