La situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) a été examinée lors de la 114e réunion du conseil des ministres, présidée par le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo. Alors que la majeure partie du pays demeure relativement calme, à l’exception de l’est où les Forces Armées de la RDC (FARDC) font face à la coalition RDF-M23, des efforts considérables sont déployés pour défendre la nation et éliminer les groupes armés.

Lors de cette réunion, Jean-Pierre Bemba a également informé le conseil de l’arrestation de 13 membres de la milice “Mobondo” dans la province de Kongo Central, plus précisément dans le secteur de Lulameka, territoire de Kimvula. Cette opération est intervenue le 17 septembre 2023.

L’arrestation de ces assaillants Mobondo survient après une alerte précédente du Vice-Premier Ministre lors de la réunion du conseil des ministres précédente. Il avait alors souligné que le phénomène Mobondo, autrefois localisé dans les provinces de Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe et Kinshasa, se propageait désormais dans la province de Kongo-Central, entraînant la mort de plusieurs civils et la destruction de villages.

La milice Mobondo est née d’un conflit foncier opposant les communautés Teke et Yaka, un différend qui a déjà causé la mort d’au moins 300 personnes en moins d’un an, selon Human Rights Watch. Les hostilités ont commencé dans le territoire de Kwamouth en juin 2022, en raison d’une augmentation des redevances coutumières imposées par le chef du village de Masiambe, passant de un à cinq sacs. Cette décision a suscité la protestation des non-originaires, notamment les Yaka, qui ont organisé des manifestations. Les Teke ont réagi en lançant une chasse aux non-originaires. Un groupe de Yaka a même destitué certaines autorités coutumières et a installé les leurs, en particulier au village de Ngambomi.

Jeff Kalala