La soirée du lundi 09 mai dernier restera sûrement une des plus difficiles pour les déplacés se trouvant sur le site de Loda dans le territoire de Djugu, en Ituri, ceci après une attaque d’hommes armés identifiés comme appartenant à la milice Codeco ayant fait 15 morts dont huit enfants d’entre 3 et 16 ans, dix blessés parmi lesquels cinq enfants, 30 abris incediés ainsi que la fuite de 6000 sur les 8200 déplacés cantonnés dans ce site selon un rapport y relatif de l’agence des nations unies pour les refugiés.

Un drame de plus dans cette province sous état de siège depuis un an, que condamne fermement le HCR.

” Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, condamne fermement la recrudescence des violences perpétrées ces derniers jours par des groupes armés sur les sites de déplacés internes dans la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).”, pouvons nous lire dans le rapport de l’Agence qui s’inquiète de la montée du taux des cas des violences et ses retombées sur le ciel sociale de la population de coin du pays.

“Nous sommes témoins des faits et effets de la violence cyclique, perpétuée par les milices armées opérant dans la région, à un rythme croissant et éprouvant. Les ménages et les vies sont déchirés, souvent à plusieurs reprises. À quand la fin ?”, déplore Angèle Dikongué-Atangana, Représentante du HCR en Rdc.

Et de poursuivre:

” L’attaque de Loda a semé la peur sur le site de Plaine Savo, situé à seulement 15 Km. Ce dernier avait lui-même été attaqué au début du mois de février, entraînant la mort de 62 personnes et le déplacement de milliers d’autres dans les localités environnantes. Les populations civiles de la région, et les personnes précédemment déplacées, sont contraintes de quitter leurs maisons et leurs villages pour échapper à la violence et aux attaques de groupes armés, abandonnant leurs moyens de subsistance et leurs biens pour chercher une protection dans des endroits qu’elles considèrent comme étant plus sûrs.”

L’agence des nations unies pour les réfugiés, exhorte en conclusion les différents protagonistes ” au respect du caractère humanitaire et civil des installations pour les personnes déplacées et les exhorte à adhérer à leurs obligations en vertu du droit international pour protéger et sauvegarder la vie des civils à tout moment.”

ELIE TSONGO