Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo (RDC) et actuel leader du parti “Action pour la Dignité du Congo et de son peuple” (ADCP), a officiellement lancé une nouvelle coalition dénommée “Alliance Fleuve Congo”. Depuis Nairobi, au Kenya, Nangaa a tenu une conférence de presse où il a révélé que cette alliance anti-Félix Tshisekedi rassemble divers groupes, dont le M23.

L’annonce de cette coalition a suscité des réactions immédiates, notamment de la part de l’ambassade des États-Unis à Kinshasa. Lucy Tamlyn, ambassadeur américain en poste, a exprimé une “profonde préoccupation” face à cette initiative, soulignant que Corneille Nangaa et Michel Rukunda, membres de l’Alliance du Fleuve Congo et le M23, ont été précédemment sanctionnés par les États-Unis.

L’annonce de Nangaa survient alors que les États-Unis ont récemment négocié et obtenu un nouveau cessez-le-feu dans les zones sous occupation du M23, en vigueur du 14 au 28 décembre, succédant à un précédent cessez-le-feu de 72 heures considéré comme un succès par les États-Unis.

Lucy Tamlyn a condamné cette initiative de l’Alliance du Fleuve Congo, affirmant que “les menaces de l’AFC sont un affront au peuple congolais, alors qu’il se prépare à exercer pacifiquement ses droits civils et politiques consacrés par la constitution congolaise“. Elle a appelé les acteurs intéressés à mettre fin au conflit dans l’est de la RDC à se conformer aux initiatives de paix régionales, notamment les processus de Luanda et de Nairobi.

La diplomate américaine a réitéré les avertissements de son pays, affirmant que les États-Unis envisagerons des mesures, y compris des restrictions de visa ou d’autres sanctions, à l’encontre de ceux qui sapent la démocratie ou menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC et de la région environnante.

Jeff Kalala