Le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a, lors de son intervention à la 95e réunion du conseil des ministres, exprimé une vive inquiétude sur les problèmes d’approvisionnement en maïs que connaissent les provinces du Grand Katanga et du Grand Kasaï. Conséquence, d’après lui, de la rareté de cette denrée dans la partie orientale de l’Afrique qui pousse les provinces de cette partie du pays à s’approvisionner comme la République Démocratique du Congo chez les pays de l’Afrique Australe.

À ce sujet, rapporte le compte rendu de la réunion tenue le vendredi 21 avril 2023, le Premier ministre a accordé la parole au VPM, ministre de l’économie nationale pour faire le point de la situation relative à la hausse actuelle des prix de la farine de maïs.

«Prenant la parole, le VPM, ministre de l’économie nationale a brossé les causes de cette situation liée entre autres à la production locale qui reste faible au regard de la demande du marché, à la réduction de l’offre Zambienne, au coût élevé d’importation de cette denrée d’Afrique du Sud se répercutant sur le prix de vente en détail et la détérioration des conditions climatiques dans la région», rapporte le compte rendu de la réunion.

Vital Kamerhe a informé le conseil de grandes lignes des mesures préconisées qui sont en cours d’examen au niveau de la commission Ecofin du gouvernement et ce, avant de passer à la réunion de conjoncture économique spéciale prévue, à cet effet, en début de semaine pour leur implémentation à court, moyen et long terme.

« Dans ce cadre, il est prévu une mission qu’il conduira accompagner des ministres respectivement en charge de l’agriculture, des Transports, de l’industrie, Entrepreneuriat et PME pour explorer la faisabilité de ces mesures avec des producteurs locaux. Cette mission devrait, elle, parachever les discussions avec la Zambie en vue d’obtenir un accord ferme d’approvisionnement. Elle devra aussi engager les mêmes discussions avec le gouvernement Sud-africain », ajoute le compte rendu.

Par la même occasion, il a aussi évoqué la nécessité d’apurer les arriérés des livraisons en carburant à la Société Nationale de Chemin de fer du Congo (SNCC) afin de relancer son approvisionnement. Ce qui garantirait le transport des produits agricoles et d’autres biens d’équipements utilisés dans les nombreux projets du gouvernement en cours d’exécution dans cette partie du pays et qui est desservie par la SNCC.

Jeff Kalala