Dans une longue interview qu’il a accordée à Christian Lusakweno et ses compagnons sur Top Congo, le Ministre d’Etat en charge de la Justice Alexis Thambwe Mwamba est revenu sur plusieurs questions d’actualité, notamment la plainte déposée contre lui en Belgique, le cas de Moïse Katumbi et l’enquête internationale sur les massacres dans la région du Kasaï.

Sur sa responsabilité dans le dossier de l’avion de la compagnie CAL qui a été abattu par les militaires du RCD/Goma, Thambwe Mwamba estime que c’est une question qui va au-delà de sa personne : « Il s’agit d’une action d’une formation politique, mais comme quelqu’un devrait communiquer, j’ai pris parole pour annoncer ce qui était arrivé. Mais comme vous le savez, une décision comme celle-là ne relève pas du porte-parole que j’étais. J’ai dit à genèse et à Paris que j’étais prêt à me passer de mes immunités diplomatiques pour un répondre au juge d’instruction si jamais une invitation m’est lancée. » A-t-il précisé, en ajoutant qu’il restait serein et confiant.

Sur la question de l’enquête internationale, les journalistes ont voulu avoir de l’éclaircissement sur la différence entre la proposition du Haut-Commissariat des droits de l’homme  et l’actuelle version de l’enquête acceptée par la RDC.

ATM a voulu que l’opinion retienne que dans l’entendement premier de l’occident, il fallait que les experts internationaux aillent de leur propre chef au Kasaï pour une éventuelle enquête sans les experts RD Congolais. Son rôle a été de faire comprendre aux uns et aux autres que la RDC était un pays souverain. « Je leur ai dit que si c’est comme cela, ces experts n’auront pas de visa pour piétiner le sol congolais. Ainsi ce que nous avons obtenu c’est que les experts internationaux vont venir mais l’enquête sera conduite par les experts congolais. Et d’ailleurs des procès sont déjà en cours sur cette matière pour mettre sous le verrou tous ceux qui ont joué un rôle dans cette affaire. »

Moïse Katumbi peut revenir mais il fera face à la justice….

Sur la question de l’Ex Gouverneur du Katanga, Thambwe Mwamba a repris son discours de Genève.

« Personne n’empêche à Monsieur Katumbi de revenir au pays. Il a dit (par la bouche de son porte-parole) que son retour était imminent, c’est une bonne chose. Il va retrouver son dossier judiciaire là où il l’avait laissé quand il a demandé d’aller se faire soigner. Sur le dossier de mercenariat, plusieurs preuves sont à la disposition de l’avocat général de la République et ce dossier n’a jamais été clôturé. En ce qui concerne ses déboires avec des privés pour spoliation, son avocat a interjeté appel, mais les instances judiciaires ne se sont pas encore prononcées là-dessus. »

Double nationalité, une stratégie avant élections ?

Thambwe Mwamba a déclaré que le dossier des officiels jouissant d’une double nationalité leur a été soufflé par le porte-parole de Moïse Katumbi quand il a dénoncé le cas de Samy Badibanga. « Ce seul cas qui a conduit Samy Badibanga à renoncer à sa nationalité belge avant de faire objet d’une deuxième nomination, nous a mis la puce à l’oreille. Ainsi nos services ont enquêté sur plusieurs officiels et le moment venu ces dossiers seront transmis à la CENI pour bloquer la route à toutes ces personnes si elles veulent postuler dans notre pays. Comme j’ai dit à Genève et à Paris, le seul blocage que Monsieur Katumbi peut avoir, en dehors de ses dossiers judiciaires, est d’ordre constitutionnel. Il faut défendre tous les articles de la constitution et non seulement celui des mandats du chef de l’état.

S’il s’avère que Monsieur Katumbi jouit d’une autre nationalité, il ne sera pas candidat aux prochians scrutins, même s’il n’a plus de problème avec la justice. »

Thambwe Mwamba est aussi revenu sur les évasions dans les prisons du pays, en démontrant que les responsabilités sont partagées entre le gouvernement central et les gouvernements provinciaux. Mais une enquête est en cours pour trouver les coupables.

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