En République Démocratique du Congo, la 35è'” édition de la JMS est un fort moment de Plaidoyer pour matérialiser l’Engagement Mondial pris au plus Haut Niveau de la République dans la perspective de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida (2021-2076).visant à réduire les inégalités qui sont à l’origine de l’épidémie de sida et à placer les populations au centre des efforts déployés pour que le monde puisse mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.

c’est sur le thème « Ensemble pour le renforcement du leadership de la communauté pour vaincre le VIH d’ici fin 2030» que la journée a été commémorée à Kinshasa capitale de la RDC ou plusieurs activités ont été organisées.

En RDC, les adolescents et jeunes (10 à 24 ans) représentent environ 32,8% de la population totale soit plus ou moins 23 millions d’habitants

Le Réseau des Associations Congolaises des Jeunes, RACOJ en sigle qui est une plate – forme regroupant plus des 628 organisations et mouvements des jeunes a mené depuis sa création en 2005 plusieurs projets avec l’appui des partenaires bi et multilatéraux dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida en milieu des adolescents et jeunes. D’après les récentes données du GAM postés le 31 mars 2022, En 2021, le nombre de personnes vivant avec [e VIH (PWIH) est estimé à 526.450 dont 56.839 adolescents et jeunes âgés de 10 à 19 ans et 375.509 adultes âgés de 15 à 49 ans.

Dans la liste de ces projets, le RACOJ a mis en œuvre le projet « Jeunes et Droits à la santé sexuelle et reproductive » financé par Expertise France, une étude a été menée du niveau des connaissances des moyens de prévention du VIH, TB, des grossesses non désirées auprès des jeunes adolescent(e)s, et jeunes garçons, à Kinshasa dans les zones de santé de BIYELA, KALAMU 2 et SELEMBAO.

Il ressort de cette étude que : « la majorité des jeunes n’a toujours pas accès à des informations précises sur la SSR, particulièrement sur le VIH, grossesses non désirées, et la contraception, pouvant leur permettre de vivre leur sexualité de manière sûre et satisfaisante » et « Beaucoup des jeunes ne connaissent pas leur statut sérologique et adoptent les comportements sexuels à risque (débutent très tôt les rapports sexuels, avec les partenaires multiples et n’utilisent pas le préservatif) de contracter le VIH, les IST et les grossesses non désirées », estime le Docteur Rachel Ndaya,qui appelle par ailleurs à l’Intensification de la sensibilisation et du dépistage auprès des adolescents et jeunes de toutes les catégories ainsi que l’accès des mineurs au dépistage qui restent des majeures lacunes à combler si nous voulons atteindre l’objectif 95-95-95 de l’Onusida. Ceci nécessite un appui considérable particulièrement financier aux organisations des jeunes en vue du renforcement de leur leadership afin de vaincre le VIH d’ici fin 2030».

Malgré de nombreux appuis des partenaires techniques et financiers, le RACOJ plaide pour l’augmentation de ressources domestiques. “Nous sommes convaincus que l’augmentation des ressources domestiques reste un mécanisme efficace pour, d’une part assurer la pérennisation des efforts et avancés déjà enregistrés dans la lutte contre le VIH, le Paludisme et la Tuberculose et d’autre part, pour permettre des innovations afin de libérer la RDC de ce fardeau.” ,soutient la coordonnatrice du RACOJ.

Rappelons que depuis 1988, Le monde entier commémore la journée Mondiale sida (JMS) le 1 décembre de chaque année pour éveiller la conscience des populations sur la problématique du VIH qui continue à occasionner des victimes à travers le monde. Chaque année l’ONUSIDA propose un thème international et celui de cette année est « Confier le leadership aux communautés ».

Bwana Muyenga