Se confiant à cœur ouvert à la presse locale de Likasi, le Président national de l’Avenir du Congo n’est pas allé par quatre chemins pour réprimer la classe politique qui a échoué sur toute la ligne à répondre aux attentes de la population, cette population qui a placé sa confiance en des élus à tous les niveaux.

Arrivé dans la ville de Likasi, son fief électoral, pour se faire enrôler en vue d’attendre les échéances électorales à venir, le député et vice-président du G7, a été accueilli par une foule nombreuse venue voir celui que la ville de Likasi a porté au haut niveau de la politique nationale.

Des mamans scandaient des chants de bienvenue au fils du terroir. Se frottant à son peuple, Dany Banza a fait une longue distance, parcourant une grande partie de la commune de Kikula où il a choisi d’acquérir sa carte d’électeur.

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Carte en main, le député de la ville montagneuse s’est exprimé devant la foule venue le porter en liesse. Il a commencé par retracer la situation politique actuelle, en demandant au peuple de pardonner les politiciens car les promesses faites n’ont pas été tenues. Par contre la population croupit dans la misère indescriptible par la seule mauvaise volonté des politiciens.

Juste après ce bain de foule le Président national de l’Aco a accordé une interview où il revient sur son bilan et sa considération de la politique générale au pays, au Rassemblement et dans la province du Haut-Katanga.

Pourquoi demander pardon à la population ?

Sans aller par le dos de la cuillère, le député de Likasi a exhorté les politiciens à être suffisamment humble pour demander pardon à la population. « Ce peuple a cru en nous, mais nous l’avons déçu et même désabusé par une politique qui n’a résolu aucun problème social, par contre les gens se sont enivré de lait au point d’initier des projets allant dans le sens de pérenniser un régime dont l’action tue quotidiennement la population. »  Ne voulant pas s’attarder sur les décisions courageuses qui l’ont caractérisé depuis 2015 dans la lutte pour le respect de la constitution, Dany Banza estime que dans l’ensemble l’action politique a été un échec cuisant pendant cette mandature. « Dire à la population que nous avons réussi c’est manquer du respect envers elle et ne pas lire la désolation et la déception de tous ceux qui ne savoir pas avoir accès aux soins médicaux, à l’éducation, au courant électrique, à l’eau, et même aux besoins primaires, notamment la nourriture qui est devenue très chère au haut-Katanga »

« Cet échec est encore très remarquable dans la mesure où nous voyons que même les acquis de la démocratie comme les élections nous n’avons pas pu les conserver. Avec un budget beaucoup plus petit (environ 2M 160 millions usd) nous avons pu avoir les élections en 2006, et nous avons eu la possibilité de nous faire élire pour la première fois. En 2011 nous avions un budget d’environ 6M 700 million, et les élections ont vécu, mais aujourd’hui, même si nous avons connu des crises financières cependant nous avons budget plus grand que celui de 2006. Même si nous n’avons pas pu relever les sociétés de l’Etat, il fallait que l’on réussisse même d’organiser les élections »

« Mais nous demandons à la population de chercher leur carte d’électorale en vue de sanctionner toute personne qui n’a pas pu prendre le côté de la population dans sa prise de position. »

Dany Banza a, dans cette interview, parlé des avancées enregistrées pendant son premier mandat, et ce, avec l’aide de Moïse Katumbi. Aujourd’hui ceux qui cherchaient son départ ne savent même pas entretenir les routes qu’il a construites. Et dans cette mandature son bilan a été plus marqué par cette prise de position courageuse pour défendre la constitution au sein du G7 et du Rassop.

Qu’est ce qui se passe au Rassop ?

Dans toutes les successions en Afrique il y a toujours des problèmes. Les gens cherchent à se positionner d’une manière ou d’une autre, mais tout le monde doit recourir à des voies purement démocratiques. On ne peut pas prétendre remplacer le Président Tshisekedi sans toutefois recourir à la démocratie qu’il a défendue. Il y a eu désignation par consensus et les nouvelles autorités sont connues. Que ceux qui sont partis reviennent à la maison car on a encore besoin de leurs biceps pour continuer lutte qui est loin d’être terminée. Mais nous n’allons pas attendre de faire les 100% pour avancer.

Que pensez-vous de la gestion de la province du Haut-Katanga?

« Tout le monde sait que la gestion de cette province est un échec cuisant. On doit être humble et en harmonie avec soi-même pour reconnaitre que cette province se meurt. Que les autorités de la MP fassent diligence pour trouver quelqu’un qui peut gérer cette belle et grande province. La population est entrain de souffrir comme si en choisissant ces autorités on est en train de sanctionner la population. Il n’est pas logique que la population puisse acheter la farine de maïs à 50.000 fc pour 25 kg ».

Pourquoi vous ne prenez pas souvent la parole à l’assemblée nationale ?

“Je suis un pragmatique pas un parleur. Il ne faut pas faire la star à l’assemblée alors que la population se meurt dans la misère totale. Il y a d’autres voies pour améliorer le quotidien des Congolais. Aujourd’hui nous avons parlé du respect de la constitution. C’est une très grande action que nous menons sans toutefois faire beaucoup de bruit”.

Que pensez-vous de la loi référendaire initiée par un natif de Likasi ?

“Ceux qui ont écrit notre constitution avaient été très intelligents. Ils ont mis de côté ce genre de proposition pouvant amener les gens à s’éterniser. Sachez que la constitution est une affaire impersonnelle. Ce n’est pas sur la tête d’un individu qu’on la taille. Les choses sont ainsi établies et personne ne peut sortir 10 ans après la rédaction de ce texte pour prétendre que toutes les éminences grises qui y ont travaillé n’étaient suffisamment outillées pour prévoir cette loi. « Ils ont posé et fermé une porte mais sans en fabriquer la clé. Initier une loi comme celle-là c’est créer la clé pour amener quelqu’un à s’éterniser au pouvoir, et nous nous sommes là pour faire échec à ce genre de projet”.

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