Au cours d’une conférence de presse vendredi 24 février à Kinshasa, l’abbé Donatien Nshole, porte-parole intérimaire de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a confirmé l’existence de la lettre adressée par Etienne Tshisekedi à Joseph Kabila. Dans cette correspondance, au centre d’une vive polémique, l’opposant historique désignait le futur chef du gouvernement de transition, conformément à l’accord politique du 31 décembre.

«Le 17/01/2017, Monsieur l’abbé Théo Tshilumbu et Monsieur Pierre Lumbi ont déposé au bureau de la médiation de la CENCO une lettre provenant de M. Etienne Tshisekedi destinée au chef de l’Etat»,  a reconnu l’abbé Donatien Nshole.

Selon lui, la CENCO a tenu à respecter les conditions posées par les porteurs de la correspondance: «la stricte discrétion, attendre le moment opportun c’est-à-dire si toutes les négociations entre le Rassemblement et le MP n’aboutissent pas et le remise en mains propres au destinataire».

En accord avec le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises, a poursuivi l’abbé Nshole, les évêques ont transmis le document au chef de l’Etat le lundi 20/02/2017. Cependant, «ce dernier a estimé qu’il revient au futur président du Conseil des sages du Rassemblement de lui présenter», non pas un nom mais une liste des candidats Premier ministre.

La déclaration de l’abbé Nshole confirme celle faite la veille par Pierre Lumbi, président du G7 et membre de la plateforme du Rassemblement. Selon ce dernier, cette lettre, qui présentait le nom du premier ministre désigné par toutes les composantes du Rassemblement, était à transmettre à qui de droit via la CENCO.

De son côté, le secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku, soutenait que le Président de la République n’avait jamais reçu une quelconque correspondance du président de l’UDPS, décédé le 1er février à Bruxelles (Belgique).

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