L’ancien chef rebelle, qui fut Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, a été reconnu coupable d’« atteinte à la sûreté nationale ».

Le verdict est tombé ce mercredi 23 juin. L’ancien Premier ministre ivoirien et ex-chef rebelle Guillaume Soro a été condamné en son absence à Abidjan, à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État » pour des faits commis fin 2019.

Guillaume Soro, et ses coaccusés étaient poursuivis de « complot », « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État » ainsi que de « diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations ». La cour d’assises d’Abidjan a donc suivi les réquisitions du parquet, tout comme pour les principaux autres accusés, Souleymane Kamagaté, ex-chef du protocole de l’ex-Premier ministre d’Alassane Ouattara, Affoussy Bamba, ancienne ministre, et Touré Moussa, son ancien chef de la communication, condamnés à 20 ans de prison. Deux des frères de Guillaume Soro et son ancien bras droit Alain Lobognon ont eux été condamnés à 17 mois de prison pour « troubles à l’ordre public ».

La cour a également ordonné la confiscation des biens de Guillaume Soro et de ses 19 coprévenus, ainsi que la dissolution de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS), accusé de se livrer à « des actes subversifs ». Elle a ordonné aux condamnés de payer solidairement 1 milliard de francs CFA (150 millions d’euros) à l’État ivoirien

« Pour lui, ce sera la prison à perpétuité », avait déclaré en octobre le président Alassane Ouattara au sujet de Guillaume Soro, son ancien allié. Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo qui refusait d’admettre sa défaite dans les urnes.

En exil depuis deux ans, Guillaume Soro n’a pas assisté à ce procès.

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