MWANAMPULU NDA, SOLANGE, chercheuse en Sciences de l’Information et de la Communication et assistante, deuxième mandat à l’Université de Lubumbashi à la faculté des lettres et sciences humaines. Née à Mokala dans la province de Kwilu, espace Grand Bandundu, le 21 novembre d’une certaine année. Membre d’une fratrie de quatre enfants dont 2 filles et 2 garçons. SOLANGE est également mariée et mère de 6 enfants.

Cette semaine, le Desk Femme de Globalinfos, est allé à la découverte de cette femme dotée d’un courage hors-pair dans son métier d’enseignement malgré la précarité des conditions de vie.

Parlez-nous de votre parcours scolaire

(Sourire) Mme Ruth, j’ai effectué mes études maternelles à Kinshasa, la capitale, dans une petite école à côté de Saint-Pie X de Ngiri-Ngiri. Et dans cet établissement, j’ai également étudié l’école primaire de la première jusqu’en quatrième. De là, je suis partie au Lycée Bosangani (Sacre-Cœur Gombe), toujours à Kinshasa, où j’ai effectué la 5e primaire jusqu’en quatrième des humanités et malheureusement (regret), suite à la grève des écoles catholiques de 1992-1993, mes parents se décident de m’envoyer à Mateko au Kwilu au Lycée Madadum où j’ai obtenu mon diplôme des humanités en Biologie-Chimie édition 1993-1994.

Partagez-nous votre expérience des études universitaires

Je tiens à signaler d’emblée que mes études à l’internat m’ont beaucoup forgé au Kwilu au Lycée Madadum parce que j’avais eu la chance d’être votée et nommée comme bidel générale de ladite école. Par la suite, je suis allée à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) où j’ai étudié le premier graduat et lorsque je suis arrivée en G2, hélas, le mariage avait tout chamboulé !

Les types d’époux qui contribuent à l’épanouissement professionnel de leurs femmes

Après m’être mariée, je n’avais pas croisé les bras et après avoir eu tous mes enfants, vu que mon souhait était de poursuivre l’université. Alors, en accord avec mon mari, je vais embrasser l’université de Kalemie pour faire les Sciences de l’information et de la Communications (SIC), de 2011 jusqu’en 2014, année au cours de laquelle j’ai fini mon premier cycle de graduat. J’aimerai également préciser qu’au cours de mon parcours, j’ai perdu une année académique suite à la mutation de mon mari vers Lubumbashi et aussi suite au démembrement et c’est vers 2015-2017 que j’ai pu finir mon second cycle de licence à l’université de Lubumbashi (UNILU).

Début d’un parcours professionnel brillant

Pour avoir eu la chance de me distinguer plusieurs fois, mon mari va me conseiller d’introduire une demande d’assistanat à l’UNILU. Un conseil que j’avais respecté à la loupe et une année après, j’ai été retenue comme assistante jusqu’à ces jours où je prépare mon diplôme d’études approfondies (DEA).

Jusque-là Solange a bravé plusieurs postes

Malgré que je sois mère de famille. J’ai travaillé plusieurs fois comme gestionnaire et intendante dans une zone de santé du territoire de Kasenga dans la province du Haut-Katanga. J’ai également œuvré au poste de secrétaire et de réceptionniste à l’institut technique Salama. Par ailleurs, j’ai également travaillé tour à tour comme assainisseur et comme secrétaire-caissière chez AIDES/HCR et chez ARCO-Congo de 2008-2012. C’est juste la grâce de Dieu de 2014-2015. Solange est nommée chargée de communication du programme Village assaini du district sanitaire du Tanganyika.

Concilier la profession et le ménage, un grand défi

En tant que mère de famille et femme travailleuse, la tâche n’est pas facile car il me faut effectuer également les recherches. J’ai commencé comme enseignante, depuis août 2018 jusqu’à nos jours. Imaginez, dans mes attributions, je suis également appelée à faire le suivi des travaux pratiques des étudiants, les descentes sur le terrain, sans oublier mes propres recherches… (rire)
C’est donc un travail qui demande beaucoup de sacrifice et surtout de la patience ! Il faut en faire une passion pour réussir, car la rémunération est tellement insignifiante ! (Regret)

Dans l’enseignement, avez-vous des figures qui vous inspirent ?

Évidemment que oui, nous avons plusieurs modèles. C’est notamment, notre maître, le directeur du mémoire, un mentor, je cite ‘’ professeur ordinaire Jean-Marie Dikanga Kazadi. Je tiens à préciser ici que tous mes enseignements sont mes modèles, car chacun d’eux a ses qualités et ses connaissances qu’ils nous transmettent selon leurs filières, voilà. (Sourire).

Solange estime que tout ce qui lui arrive dans sa vie actuellement est le fruit de la prière : ” Notre destin est entre les mains de Dieu, car nous faisons notre part, mais la dernière décision lui revient ! Conclut-elle.”

 

Ruth KUTEMBA