64 députés nationaux sur les 477 proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont des femmes. La représentativité des sexes féminins passe désormais de 10 à 13 %, comparativement à 2018 où les femmes n’avaient que 50 sièges.

Ce qui prouve qu’il y a une faible avancée de 3,1 % à la chambre basse du parlement congolais comparativement à la législature passée. Viviane Esther Masengo, femme leader et cadre dans un parti politique de l’Union sacrée de la nation salue cette avancée.

« Il y a une nette amélioration parce qu’on comptait cinquante (50) femmes à la dernière législature, députés nationaux, soit 10,3 % sur les 485 élus nationaux, votés aux élections de décembre 2018, mais pour cette législature, il y a 64 femmes », dit-elle dans une interview à Globalinfos.net.

En outre, elle propose quelques pistes de solution pour que le nombre de femmes dans les assemblées provinciales et nationales soit revu à la hausse.

« Pour faire le remontada, au sein des assemblées, il faut rappeler que la nouvelle loi électorale a apporté plusieurs innovations dans la prise en compte de la représentation de la femme et des personnes vivants avec handicape. La précision a été apportée à l’article 13 de la loi électorale qui stipule que le regroupement politique, qui aligne au minimum 50% des femmes dans une circonscription serait exempté du paiement des frais de dépôt de candidature, c’est-à-dire de la caution. Alors, il faudrait que les femmes politiques mènent des campagnes de sensibilisation sur cette loi électorale que plusieurs ignorent. Cette stratégie doit commencer dès le bas niveau jusqu’au plus haut niveau », a-t-elle ajouté.

Et de poursuivre :

« J’encourage toutes les femmes qui vulgarisent ladite loi dans les églises, les écoles, les universités et partout ailleurs et j’invite toutes les femmes leaders à s’engager massivement pour cette cause. Le pari est loin d’être gagné. Imaginez les résultats provisoires que la CENI a publiés il y a deux jours, les femmes n’ont pas pu atteindre 10 %. Sur les 688 élus députés provinciaux, seulement 66 sièges ont été remportés par les femmes. Et je pense qu’au cours de ce quinquennat, nous, femmes leaders et politiques, allons essayer de sensibiliser même les gouvernants pour qu’ils puissent prendre en compte certains desideratas qui freinent la femme à ne pas être représentée à 50 % comme le veut notre Constitution de la République.»

La commission électorale nationale indépendante (CENI) avait retenu, pour les élections législatives en RDC, 23.653 candidatures, dont 3.955 féminines, soit 17 %.
Sur les 64 femmes élues, 15 femmes sont parmi les 82 candidats députés nationaux invalidés pour fraudes et détention illégale des dispositifs électroniques de vote (DEV) et autres motifs.

Ruth KUTEMBA