Olga Hamici est nutritionniste spécialisée dans le domaine de la naturopathie, domaine où on traite les maladies avec les plantes tout en s’attardant sur l’âme et l’esprit.

Née et grandi à Lubumbashi, elle est partie à 17ans après ses études secondaires à Imani en option littéraire. Elle se retrouve au Bas-congo, ensuite à Kinshasa, passe par le Maroc avant de s’installer à Kuala Lumpur, où tout commence.

Globalinfos.net est allé à la rencontre de cette femme qui s’est découvert un métier à travers une épreuve liée a son état de santé.

Je me retrouve dans la nutrition par expérience personnelle…

Je me retrouve dans la nutrition par expérience personnelle. J’étais malade. Cet état de mal être était dû à la prise de poids. Des rendez-vous enchaînés chez le médecin qui trouvait toujours des causes illusoires. Les années passent et s’en suit une dépression. En cherchant les causes de mes malaises, on détecte un kyste ovarien qui se développe chez les personnes en surpoids. Je me rends compte à quel point mon alimentation, paraissant si banale, peut avoir une telle répercussion sur ma vie.

Il fallait changer de mode de vie pour guérir. J’ai ainsi découvert mon problème, un dysfonctionnement de la thyroïde. En cherchant des solutions naturelles, le monde de la nourriture s’est ouvert à moi et j’ai découvert ma passion de nutritionniste. En 3 mois j’ai perdu plus de 15kilos et je me sentais bien dans ma tête sans avoir vu de psychologue. En voulant résoudre un problème physiologique, je suis sortie de la dépression et je me suis sentie mieux.

Il y avait un réel besoin, des résultats positifs et je me suis finalement lancée…

Quand j’ai créé O ‘régime, ma première clientèle était mes amis, les proches qui me connaissaient bien avant que je ne perde du poids. J’étais persuadée que ma thèse était butée à un problème de culture. À ma grande surprise, il y a eu de la demande et j’ai finalement compris qu’il y a du potentiel nutritionnel ici en Afrique. Il y avait un réel besoin, des résultats positifs et je me suis finalement lancée. Aujourd’hui on a des clients un peu partout en Europe, dans les contrées voisines, partout où il y a internet.
Notre compagnie est une SARL enregistrée et nous avons des partenaires. Le domaine des taxes n’est pas bien maîtrisé ici à Lubumbashi, voilà pourquoi il faut s’adresser aux personnes adéquates. C’est le drame avec les nouveaux entrepreneurs. O ’régime compte 3 agents chargés de faire la police ou le suivi des clients. On a des programmes pour enfants, femmes enceintes, hommes, écoles voulant changer le menu de la cantine…

Il faut de plus en plus des sociétés de femmes entrepreneures et boss pour mettre à l’abri les autres femmes…

Dans le milieu du travail, j’ai été confrontée au fait que les filles se faisaient draguer par les personnes en position. Et très vite ça ne m’a pas plu et j’ai su qu’il fallait que je sois mon propre Boss. Au début j’étais radicale, je ne voulais engager que des femmes pour les protéger et promouvoir leurs compétences. Il faut de plus en plus des sociétés de femmes entrepreneures et boss pour mettre à l’abri les autres femmes. C’est pour ça d’abord que je suis devenue entrepreneure, mais aussi pour des questions de gestion de mon temps. Ma vraie difficulté, c’est aussi de jongler avec la vie professionnelle et familiale.

Je suis également dans l’agriculture et l’élevage, j’y passe beaucoup de temps, vu que je suis très casanière. J’organise aussi des évènements sur la santé.

Ma bataille au quotidien, c’est la poursuite du bonheur. Je tiens à ma paix a tous les coups…

J’ai connu la dépression et je sais ce que j’ai traversé. Ma bataille au quotidien est la poursuite du bonheur. Je tiens à ma paix a tous les coups. Savoir où l’on va, donne une assurance et permet de tenir ferme. Je sais où je vais parce que je sais d’où je viens.
On est beau quel que soit le poids qu’on a. On ne perd pas du poids, non plus on n’en prend pas pour des raisons esthétiques, c’est une affaire d’équilibre, sans se comparer à quelqu’un d’autre. On s’identifie à soi, alors ne laissez pas la culture vous changer.

Il y a une vague d’entrepreneuriat, c’est à la mode. Mais est-ce qu’on devrait tous être entrepreneurs ? À chacun de se découvrir (son talent) en rentrant en soi. Dans cette génération de slogans et d’apparence, il faut payer le prix du bonheur.

Pour la nutritionniste, toute personne qui a un problème avec sa nutrition a d’abord un problème avec son âme. L’experte en naturopathie organise des campagnes pour susciter l’éveil nutritionnel, éveil contagieux qui porte ses fruits progressivement.

Eunice Musau